Union générale des commerçants : La hausse des prix à l’international a tout déréglé
Hausse des prix sur les marchés mondiaux, augmentation vertigineuses des prix des transports maritimes et du fret aérien et dérèglement dans les importations…. Telles sont les principales raison qui explique, selon l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le renchérissement des prix dans notre pays et par conséquence les méventes au niveau nationale.
Saïd Guebli, président de la fédération nationale des commerçants de gros en agroalimentaire affiliée à l’UGCAA, assure que le marché est en stagnation, et ce, depuis plusieurs mois. Les commerçants de gros et les importateurs font part de grands dérèglements dans l’importation de matières premières. «Des produits de base entrant à 20%, voire 30%, dans la fabrication d’autres produits en Algérie coûtent cher à l’import. Le transport a doublé et les prix au niveau mondial également. Ce qui se répercute directement sur les prix et par ricochet sur le pouvoir d’achat du citoyen », explique-t-il. Et d’appeler les autorités à mettre à disposition des importateurs des bateaux pour l’importation des matières premières. « Cela pourrait réduire le prix de nombreux produits», a-t-il assuré.
Les prix affichés reflètent le marché actuel. Si ceux au niveau du marché de gros sont revus à la hausse, ils se répercutent directement sur ceux du détail. Néanmoins, les consommateurs ont tendance à l’oublier. Selon plusieurs commerçants, les prix jouent au yoyo et semblent ne répondre à aucune loi du marché. «Avant c’était l’offre et la demande qui régulaient les prix. Aujourd’hui, plusieurs facteurs entrent en considération, notamment la disponibilité des matières premières pour la production, la distribution locale ou internationale des produits, qui par une cause ou une autre, se retrouve retardée, ou tout autre cause pouvant bouleverser le cours de la bourse et des prix», fera remarquer Anis, gérant d’une supérette à Alger-centre.
Pour Kader, un autre commerçant à la rue Hassiba Benbouali, la machine s’enraye. «Si cette situation persiste, il n’y aura ni produits à consommer ni consommateurs. Nous ne vendons qu’une infime partie de nos produits. Il nous est devenu difficile de faire le bilan et de prévoir pour la semaine», a-t-il regretté. Pour lui, les prix affichés donnent le tournis. «Je ne m’y retrouve plus, moi qui suis commerçant. Déjà, je limite les quantités de peur que les gens n’achètent pas. Je ne veux pas me retrouver sur la paille», a-t-il soutenu.