Vaccination à domicile : Une solution envisagée

Pour garantir un accès équitable à la vaccination, le comité scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus envisage une vaccination à domicile.

Les autorités sanitaires comptent multiplier les initiatives pour une sortie rapide de la crise sanitaire. La vaccination à domicile touchera les personnes qui ne peuvent se déplacer vers les centres de vaccination, comme les personnes âgées et celles à besoins spécifiques qui ont plus de risques de développer des formes graves de la maladie. Le défi à relever sera de vacciner le maximum de personnes pour atteindre une immunité collective de 70%.
«La vaccination à domicile ciblera en particulier les personnes âgées, les handicapés et les malades alités», précise le Dr Abdelkrim Touahria, membre du comité scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie.  Mais, selon lui, l’opération ne sera pas facile puisqu’elle nécessite des équipes médicales mobiles.  De ce fait, il prévoit un apport du secteur privé pour prêter main forte. Il appelle également les pharmaciens, les retraités du secteur de la santé et la société civile à se joindre aux efforts du secteur de la santé afin d’élargir la campagne vaccinale à toutes les franges de la société. «Le but est de sortir au plus vite de cette crise qui a mis à nu tous les systèmes de santé à travers le monde, même les plus performants», soutient-il. Pour lui, toutes les initiatives qui permettront de retourner à la vie normale seront les bienvenues.
Pour sa part, le Dr Nadia Kitous, médecin épidémiologiste au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou,  a estimé que le recours à la vaccination à domicile est possible avec la mobilisation des comités de village et de quartier. «Si nos équipes se déplacent à domicile, il sera plus facile de convaincre ces personnes à se faire vacciner, notamment les personnes qui ne peuvent pas se déplacer vers les centres de vaccination», explique-t-elle. L’objectif est d’éviter à l’Algérie le scénario vécu ces dernières semaines, et d’épargner le risque d’une quatrième vague. «Cette pandémie n’arrête pas de surprendre. La vie a été perturbée partout dans le monde, d’où la nécessité de vacciner le maximum de personnes, même s’il faut se déplacer chez elles», insiste-t-elle. Elle rappelle enfin que la réussite de la campagne vaccinale est tributaire de la mobilisation de toutes les parties.
Samira Belabed