Venezuela : 19 fonctionnaires arrêtés dans le cadre d’une politique anti-corruption

 Au moins 19 fonctionnaires ont été arrêtés  au Venezuela dans le cadre de la « croisade » anti-corruption qui a fait tomber le ministre du Pétrole, a annoncé mardi Jorge Rodriguez, le  président du Parlement, lors d’une séance consacrée à l’affaire.
« Jusqu’à présent, 19 personnes ont été arrêtées et je suis sûr que d’autres le seront », a déclaré M. Rodriguez alors que l’Assemblée a voté son soutien à la Police nationale anticorruption (PNCC) dans sa « croisade »  qui touche notamment l’énorme compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela (PDVSA).
L’Assemblée a aussi voté à l’unanimité la levée de l’immunité parlementaire du député Hugbel Roa, arrêté dimanche et accusé de  corruption. Celui-ci est un proche de l’ex-ministre du pétrole, Tareck El Aissami, qui a démissionné lundi dans le cadre de l’opération. Cet ancien ministre de l’Enseignement universitaire, des Sciences et de la Technologie, est l’un des créateurs de la crypto-monnaie vénézuélienne Petro, adossée aux vastes réserves de brut du pays.
« Nous avons levé l’immunité parlementaire de certains députés, certains ont démissionné parce qu’ils sont impliqués dans des délits graves comme le trafic de drogue », a déclaré Diosdado Cabello, premier vice-président du  Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), et considéré comme le numéro deux du pouvoir vénézuélien derrière le président Nicolas Maduro. Le président Maduro, qui a déjà lancé des opérations anti-corruption par le passé, a indiqué lundi que les enquêtes avaient commencé en octobre. Il s’était notamment interrogé sur le train de vie de ces hauts fonctionnaires qui vivaient, selon lui, comme de « nouveaux riches » dans  « l’extravagance ».
Depuis 2017, l’industrie pétrolière du Venezuela a été visée par de nombreuses enquêtes pour corruption, qui se sont notamment soldées par l’arrestation de plusieurs dizaines d’employés et de deux ministres du Pétrole, Eulogio del Pino et Nelson Martinez.