Kheïreddine Barbari, secrétaire général du COA : «Faire retentir Kassaman dans le ciel français»

Le secrétaire général du comité olympique et sportif algérien (COA), Kheïreddine Barbari, est doublement satisfait des annonces découlant du dernier conseil des ministres tenu sous la présidence du chef de l’état, Abdelmadjid Tebboune. Des instructions fermes pour une prise en charge réelle des athlètes qualifiés aux JO de Paris ont été données. Aux yeux de Barbari, les décisions du président de la République devront, d’une part, aider les athlètes à bien préparer cette importante échéance planétaire et mettre, d’autre part, en relief la nette volonté politique de booster le sport d’élite.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exigé, au terme du dernier conseil des ministres, une parfaite prise en charge des athlètes algériens appelés à défendre les couleurs nationales aux Jeux olympiques 2024 de Paris. Qu’en pensez-vous ?

Tout comme l’ensemble des athlètes d’élite et leurs encadrements techniques, ma satisfaction est elle que cela m’inspire confiance et assurance. Et ce n’est pas nouveau pour le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui ne cesse de réitérer la nécessité d’une réelle et  efficiente prise en charge de nos athlètes qui ont la lourde responsabilité de défendre le prestige du sport national dans les différentes compétitions internationales. C’est une preuve palpable également de cette grande volonté des autorités du pays de déblayer le terrain aux athlètes potentiellement médaillables à l’échelle régionale, continentale et mondiale.

Le COA est dans l’obligation, et c’est même une responsabilité intellectuelle, de matérialiser les efforts de l’état algérien par l’accompagnement des athlètes afin que ces derniers puissent performer dans les épreuves internationales. Même s’il le chantier est encore énorme, les fruits du travail entamé ces dernières années donnent déjà lieu à des résultats assez encourageants de nos athlètes, toutes disciplines confondues.

Faut-il s’attendre, après les instructions présidentielles, à des réunions entre le Ministère de tutelle (MJS) et votre structure en vue de mettre en œuvre un plan d’action ?

 Le ministère de la jeunesse et des sports et le Comité olympique travaillent toujours dans une étroite collaboration, une œuvre conduite par l’unique souci de mettre nos athlètes du haut niveau dans les meilleures conditions possibles de performance. Le ministre est conduit par une volonté inébranlable de mobiliser tous les moyens nécessaires au profit de nos athlètes.

De notre part, au niveau du COA, nous œuvrons, selon une feuille de route minutieusement définie, pour que les athlètes, sans exception, aient droit à la logistique nécessaire histoire de leur permettre de préparer idéalement les échéances internationales, notamment celle des Jeux olympiques de Paris. Tous les programmes destinés aux athlètes ont été matérialisés avec la collaboration précieuse de nos fédérations.

Dans la mesure justement où on est à quelques encablures des JO quelles sont les prévisions de qualification de nos athlètes ?

 Ils sont une bonne trentaine d’athlètes qui ont déjà validé leur billet au tournoi de Paris. Et la voie de qualification est toujours ouvertes pour d’autres athlètes algériens qui semblent en mesure d’accompagner leurs compatriotes déjà assurés de participer à cette importante compétition l’été prochain. Nous espérons placer le maximum de nos sportifs aux JO puisque les tournois qualificatifs se poursuivront jusque le mois de juin prochain.

Dans cet intervalle, quels sont vos objectifs en prévision des Jeux olympiques après la dèche connue dans cette compétition ?  

 Difficile de souligner nos prévisions de médailles. Mais nous avons bien des raisons et des motifs d’y croire. Des athlètes comme, entre autres, Sedjati, Moula (800 M), Kylia Nemour (Gymnastique) et Imène Khelif (Boxe) sont capables, tenant compte leurs belles performances dans les épreuves mondiales, de monter sur le podium à Paris. Ils ont les moyens d’y parvenir.

Comment le COA compte contribuer dans la mise en place des programmes de préparation des athlètes ?

 Notre structure ne s’ingère pas entre les athlètes, leurs entraîneurs et les fédérations dans la confection de leur feuille de route de préparation. Le rôle du COA est consacré à la mise à leur disposition des moyens dont ils ont besoin. Leur préparation doit être alternée entre l’Algérie et l’étranger, c’est selon. C’est aux athlètes et à leurs encadreurs de définir le plan de préparation qui leur sied.

Le public sportif demeure toujours perplexe devant l’absence chronique aux JO de certaines disciplines, à l’image de football, handball, volleyball et basketball. Un commentaire ?

 Effectivement, nous constatons, dans les sports collectifs, une certaine stagnation. Nous souhaitons bien voir ces disciplines renouer avec les JO. Il va falloir désormais travailler pour qu’il puisse se mettre au diapason des autres disciplines individuelles dont la présence aux Jeux olympiques est régulière. La volonté politique existe et nous espérons que les sports collectifs se ressuscitent afin de les voir défendre l’image du sport algérien dans les prochaines éditions des JO.

On vous laisse le soin de conclure ?

Tout ce qui m’importe est d’œuvrer pour une participation positive de nos athlètes dans les jeux olympiques parisiens. J’espère que l’Algérie parviendra à obtenir des médailles par le truchement d’athlètes jeunes, prometteurs et pleins de talent. Mon souhait le plus cher est, sincèrement, de faire retentir ‘Kassaman’’ dans le ciel français. Franchement, je ne doute pas de la grande et immuable volonté de nos athlètes de mouiller le maillot et faire honneur, du même coup, à leur patrie.

Interview réalisée par Kamel Yamine                                                                                                                                                                                                                         

   

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