Programme économie sociale et solidaire PNUD-Algérie: Des prêts non remboursables pour les porteurs de projets

Une journée d’information et de sensibilisation sur le programme de l’économie sociale et solidaire (ESS) lancé par le programme des nations unis pour le développement (PNUD), en collaboration avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a été organisée hier à Tizi Ouzou au profit des jeunes porteurs de projets.

L’objectif de l’organisation de cette journée, qui s’est tenue au siège de la Chambre de commerce et d’industrie Djurdjura (CCID), est d’informer et de sensibiliser les jeunes porteurs de projets, associations, coopératives, fondations ou mutuelles de la wilaya sur les modalités d’éligibilité à ce programme proposé par cette organisme onusien pour développer l’ESS afin de réussir l’inclusion économique durable des jeunes entrepreneurs, a précisé le coordinateur de ce projet, Imad Eddine Bedra.  Devant un parterre de jeunes entrepreneurs, hommes et femmes, porteurs de projets, dont 70% de la gent féminine, Bedra, qui coordonne quatre wilayas (Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès et Médéa) des 12 wilayas pilotes inscrites dans ce programme, a relevé que «le programme assure aussi l’accompagnement sous forme de cycles de formation en présentiel ou en ligne ainsi que l’incubation de projets». En attendant, seules les personnes morales sont éligibles. Les porteurs de projet doivent être  âgés entre 19 et 40 ans pour les hommes et de 19 ans et plus, pour le femmes. A la question de savoir pourquoi cette «ségrégation», le responsable a révélé que «ce sont les Nations unies qui ont arrêté ces critères en tenant compte de la vulnérabilité de la femme». Tout en invitant les présents à consulter le site et la page officielle facebook du PNUD Algérie pour télécharger les formulaires et approfondir davantage les réponses à leurs questionnements, Bedra a indiqué que le programme consiste en deux volets. Le premier concerne les entreprises débutantes avec un financement à 100% allant de 120 à 160 millions de centimes non remboursables. Le second est destiné aux projets d’extension d’entreprise en activité avec un financement de l’ordre de 220 à 300 millions de centimes avec obligation de participation financière symbolique des bénéficiaires, à savoir 5 à 10% du montant du projet. Les dates butoirs pour le dépôt des dossiers sont fixées pour le 28 avril courant pour la première formule, et le 6 mai prochain pour la seconde.

En marge de cette rencontre et lors d’un point de presse, Imad Eddine Bedra a mis en exergue l’objectif de ce programme, qui, depuis son lancement au mois de juin 2023,«est d’encourager l’employabilité des jeunes porteurs de projets, particulièrement les femmes, et la création de richesses à travers la création d’un écosystème favorable au développement de l’économie sociale et solidaire tant local que national», souligne-t-il,  révélant que ce programme d’une consistance de 7 millions d’euros s’étalera sur une durée de 42 mois, soit jusqu’à la fin du mois de novembre 2026. Le programme intervient en appui à l’action du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale dans les domaines en lien avec la création d’entreprises sociales et la promotion d’un emploi décent pour les jeunes et les femmes et en partenariat avec 10 autres ministères qui sont les garants légaux des bénéficiaires qui, notamment les associations, les mutuelles, les coopératives et fondations ne tombent pas sous le coup de la loi 12.06du 12 janvier 2012 relative à leur financement, pour peu qu’elles sont en conformité avec la réglementation en vigueur.

Quant au bilan des projets financés dans ce programme, Bedra nous indique que ce dernier se fera une fois le programme concrétisé. A ce propos, il ne manquera pas d’ajouter que si le nombre de projets dépassait le montant alloué au programme, «ce qui est un indicateur révélateur de la santé économique sociale et solidaire », ce dernier pourrait être revu à la hausse éventuellement.

Rachid Hammoutène

 

 

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