Mouloud Ounnoughène musicien et docteur en médecine: « La musique a un effet « protecteur » sur la santé »

L’effet « protecteur » de la musique sur la santé humaine a été souligné jeudi après-midi lors d’une conférence animée à l’institut de musique de la ville de Bouira par le musicien et docteur en médecine, Mouloud Ounnoughène.
Au cours de cette rencontre qui s’est déroulée en présence de plusieurs artistes et musiciens notamment de l’association de la musique andalouse El Amraouia de Bouira, à leur tête le maestro Hakim Abbas, le conférencier, qui est un neurochirurgien, a préconisé l’écoute et la pratique musicales pour guérir certaines maladies.
« La musique a un effet protecteur sur la santé, elle présente en effet une compétence cognitive qui mobilise plusieurs zones de notre cerveau », a souligné l’orateur, qui a rappelé une série d’expériences et études menées
par des savants et chercheurs étrangers sur l’impact positif de la musique sur la santé humaine.
Dans son intervention, Dr Ounnoughène, auteur d’un livre intitulé « la musique autrement, de la note à la thérapie », s’est longuement étalé sur les effets de la musique sur les fonctions cognitives et du corps en
général chez l’être humain.
« L’écoute et la pratique musicales sont susceptibles de remodeler le cerveau en créant de nouvelles connexions nerveuses et en modifiant ainsi la structure et la fonction du cortex », a-t-il expliqué.
Selon l’orateur, cette neuroplasticité est en corrélation avec les changements comportementaux.
« L’activité gliale qui en résulte est un phénomène utile dans les phases de récupération de lésions encéphaliques », a encore expliqué le spécialiste en neurochirurgie, et qui a longtemps exercé dans le domaine de la musique comme pianiste.
Le conférencier a estimé en outre que la musique est un « adjuvant thérapeutique appréciable » dans l’aphasie survenant au cours d’un accident vasculaire cérébral.
La mise en œuvre de « la thérapie mélodique et rythmée dans la rééducation orthophonique des patients a été validée par la science dans la prise en charge de trouble de l’élocution », a encore fait savoir Dr Ounnoughène.
Au cours de cette rencontre, l’orateur a évoqué certains cas de malades atteints par exemple d’Alzheimer en soulignant que les fonctions cognitives de l’alzeihmérien « sont stimulées par une activité musicale régulière,
malgré une réserve neuronale hippocampique amoindrie ».
Avant de clore son intervention, Dr Ounnoughène souligné que la musique est un espéranto d’émotions qui agit comme révélateur de nos états d’âme enfouis », ajoutant qu' »il n’est jamais trop tard pour apprendre, apprécier
et découvrir la passion de la musique ».
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