Présidentielle au Mexique: Les candidates planchent sur l’économie

La candidate à l’élection présidentielle du 2 juin au Mexique Claudia Sheinbaum a salué vendredi « la solidité de l’économie » du pays, tandis que sa rivale de centre-droit Xotchitl Galvez a promis un pays de « classe moyenne » et d’entrepreneurs.
Les deux candidates se sont succédées sans se croiser à la tribune de la Convention bancaire annuelle organisée à Acapulco, célèbre station balnéaire de la cote Pacifique détruite fin octobre par un puissant ouragan.
Endettement et inflation sous contrôle, investissements étrangers record : la candidate de la gauche au pouvoir Claudia Sheinbaum a salué les bons résultats de « l’austérité républicaine » mise en place par son mentor, le
président sortant Andres Manuel Lopez Obrador.
« Nous n’allons pas augmenter le déficit, ni de manière importante la dette », a-t-elle affirmé.
Une éventuelle réforme fiscale pour augmenter les recettes devrait être « consensuelle », a-t-elle avancé, avant d’ajouter : « Pour le moment nous ne sommes pas en train de penser à une réforme fiscale ».
La précédant sur l’estrade, sa rivale de l’opposition Xotchitl Galvez a accusé le gouvernement de gauche de menacer le mouvement de relocalisation des entreprises étrangères le long de la frontière avec les Etats-Unis
(« nearshoring »).
« Six ans de plus avec Morena (ndlr: le parti au pouvoir) et le nearshoring s’en va », a-t-elle lancé.
Elle a suggéré la création d’une « agence nationale pour l’entrepreneuriat et l’innovation », accusant le gouvernement de « haïr » les entrepreneurs.
Elle a également plaidé pour une « agence binationale » des douanes avec les Etats-Unis pour lutter contre l’importation d’armes américaines au Mexique et l’exportation de drogues.
Mme Galvez a enfin souhaité le retour de capitaux privés dans l’entreprise d’Etat pétrolière Pemex, très lourdement endettée. Elle a suggéré en outre que Pemex étende ses activités à l’hydrogène et aux énergies
renouvelables.
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