Goudjil reçoit le président de la Chambre des communes du Canada : Hisser les relations entre les deux pays à des niveaux supérieurs

Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a reçu, jeudi à Alger, le président de la Chambre des communes du Canada, M. Greg Fergus, qui effectue une visite en Algérie, a indiqué un communiqué du Conseil.

La rencontre, qui s’est déroulée au siège du Conseil de la Nation, en présence d’une délégation de la chambre haute du Parlement et de la délégation accompagnant le président de la Chambre des communes du Canada, a été l’occasion de passer en revue « l’état et les perspectives des relations d’amitié unissant l’Algérie et le Canada et les moyens de les dynamiser par l’intensification des échanges et des visites et le renforcement des liens de coopération et de la coordination, notamment dans le domaine parlementaire ».       M. Goudjil a, à cet égard, affirmé que « l’Algérie et le Canada entretiennent de bonnes relations, encadrées par des consultations politiques régulières, pouvant être hissées à des niveaux supérieurs, à la lumière des nombreux mécanismes de coopération économique et commerciale en place et des opportunités de partenariat prometteuses favorisées par un climat d’affaires propice à l’investissement et à la création de richesses dans l’Algérie nouvelle, dont les bases sont posées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».

Pour ce faire, il a appelé à « tirer parti de tous les éléments de rapprochement entre l’Algérie et le Canada, dont la présence d’une communauté algérienne dans diverses provinces canadiennes, composée de compétences, d’intellectuels, de scientifiques et de professionnels », une communauté à même de contribuer, a-t-il dit, à « renforcer les relations algéro-canadiennes et la dynamique de coopération entre les deux pays au mieux de leurs intérêts communs ».

Pour sa part, le président de la Chambre des communes du Canada s’est réjoui de cette première visite en Algérie, pays dont il a salué sa riche histoire. Il a, à cette occasion, passé en revue les principales étapes de la coopération politique, économique et sécuritaire entre le Canada et l’Algérie dans le cadre de « mécanismes efficaces de dialogue, d’échange et de coordination ». Il a également dit tout son respect pour la communauté algérienne établie au Canada, soulignant « le rôle de la diversité culturelle dans le rapprochement entre les peuples, la promotion de la paix et la construction de passerelles d’entente et de dialogue ».

Convergence de vues sur les questions palestinienne et sahraouie

Dans le cadre de l’échange de vues sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, M. Goudjil a souligné « l’attachement de l’Algérie au principe de la souveraineté des Etats et de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ». « Attachée également au principe du non-alignement dans un contexte mondial instable, l’Algérie plaide pour un nouveau rôle du Mouvement des non-alignés pour rééquilibrer les relations internationales », a-t-il ajouté.

Les deux parties ont en outre évoqué la situation tragique à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que la catastrophe humanitaire en cours au vu et au su du monde entier en raison de la guerre génocidaire menée par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien sans défense.    M. Goudjil a réaffirmé, à ce propos, la position constante de l’Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, précisant que « le soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale est une position officielle et populaire immuable ». Et d’ajouter que « l’Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a placé la cause palestinienne en tête des priorités de sa diplomatie, notamment en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies ».  Il a, dans ce cadre, salué la position du Parlement canadien, qui a voté en faveur de la solution à deux Etats, appelant à « intensifier les efforts pour protéger le peuple palestinien et lui permettre de recouvrer ses droits légitimes, mais aussi pour faire en sorte que l’ensemble des peuples colonisés accèdent à la liberté et à l’indépendance ».

Le président du Conseil de la nation a, dans ce contexte, rappelé « les souffrances endurées par le peuple sahraoui en proie à l’arrogance coloniale, à de graves violations des droits de l’homme et au pillage des ressources de ses terres spoliées », soutenant que « sa cause juste, qui se trouve au niveau du Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation, bénéficie d’un soutien international croissant, mais continue, néanmoins, de pâtir de la non application de la légalité internationale et du non respect du droit du peuple sahraoui à la souveraineté et à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum libre au Sahara occidental ».

De son côté, le responsable canadien a déploré la détérioration de la situation humanitaire à Ghaza, rappelant la position de son pays « en faveur de l’initiative à deux Etats, une solution de nature, selon lui, à garantir la sécurité, la paix et la dignité ». Il a souligné, dans ce sens, la position de son pays en faveur des efforts internationaux visant à parvenir « à une solution pacifique négociée à la question du Sahara occidental sous l’égide de l’ONU ». Il a, dans ce cadre, plaidé pour « le renforcement du partenariat algéro-canadien en matière de construction de la paix et de la sécurité internationales et de règlement des conflits ».

Les deux parties ont, par ailleurs, insisté sur la nécessité de « réactiver la coopération parlementaire bilatérale entre les instances législatives des deux pays », appelant à « l’échange de visites entre les groupes parlementaires d’amitié » et à « l’activation des mécanismes diplomatiques multilatéraux, à travers le renforcement de la convergence des positions dans les fora parlementaires internationaux ».

Bouton retour en haut de la page