Rabah Bitat : Une vie au service de l’Algérie

 Le quotidien El Moudjahid et l’association «Machaâl Echahid» ont organisé, lundi, une conférence sur le parcours militant et politique du moudjahid Rabah Bitat (1925-2000) en présence de son fils.

Des chercheurs et des personnes qui ont connu l’ex-ministre et responsable du FLN ont évoqué son engagement précoce dans le PPA-MTLD, puis dans les rangs du FLN de1954 à 1962.Un professeur a relaté son enfance à Constantine et le rôle qu’il avait joué dans l’organisation de la manifestation du 8 Mai 1945. D’abord réfugié dans la région des Aurès après le démantèlement de l’OS dont il faisait partie, Bitat a fait partie des 22 et fut l’un des six dirigeants qui ont déclenché la Révolution du 1erNovembre.

A ce titre, avant son arrestation en mars 1955, il fut le premier responsable de la Wilaya 4.  Avant sa libération en 1962, il connaîtra, en Algérie, avant son transfert en France,de nombreuses prisons. Des hommes qui ont côtoyé Bitat parlent de lui comme d’une «une personne humble et sage» et qui, pour reprendre un mot d’Aïssa Kacemi, ex-cadre de la DGSN qui l’a rencontré dans son bureau en 1983, «était impressionnant et dénué de toute tendance aux complots». Un ancien militant qui l’avait connu à la prison de Serkadji a ressuscité quelques souvenirs de leur vie carcérale, notamment leur transfert à la prison de Lambèse. «Nous étions 300 et à notre arrivée, les gardiens corses nous avaient terriblement maltraités», a-t-il raconté.

Un ex-wali a relaté un souvenir du temps où il était le premier président de l’APN qu’il dirigera jusqu’en 1990. Auparavant, il a été ministre entre autres des Transports et des Travaux publics, car Bitat après avoir accompli son devoir s’est impliqué dans la construction du pays. Salah Laouri, ex-wali de Bouira, s’est attardé sur son choix de se présenter comme candidat à Bouira en 1977. Il s’est remémoré un incident à M’cheddelah qu’il avait réglé avec son «sens de modération et de sagesse». Son fils Hakim a parlé devant des élèves du lycée Rabah-Bitat d’Alger de ses années de scolarisation au primaire. «Il était dans le même que l’écrivain Malek Haddad», a-t-il notamment révélé.

Rostom Belgacem

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