Khan Younès : Une mission de l’ONU  pour évaluer les dégâts causés aux installations de l’agence UNRWA

L’Office de l’ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et le Service de lutte anti-mines des Nations unies (UNMAS) ont dépêché, dimanche, une mission à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, pour évaluer les dégâts causés aux installations de l’agence par l’agression génocidaire sioniste, quelques jours après le retrait des forces sionistes de cette ville, indique lundi l’ONU sur son site internet.

Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a affirmé que 160 représentations et bâtiments de l’agence dans la bande de Ghaza ont été  »complètement détruits ».

 »Plus de 160 bâtiments de l’UNRWA ont été endommagés ou complètement détruits, et au moins 400 personnes ont été tuées à l’intérieur alors qu’elles cherchaient une protection sous le drapeau de l’ONU. Nous avons également des informations selon lesquelles nos bâtiments, qui ont été évacués, ont été utilisés à des fins militaires et des arrestations ont également eu lieu. Nos employés ont été soumis à des mauvais traitements, voire à des tortures », a-t-il soutenu.

Selon Pehr Lodhammar, haut responsable du Service de lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS), l’agression sioniste a laissé environ 37 millions de tonnes de débris dans cette enclave palestinienne densément peuplée.  Il a jugé, à ce titre, « impossible » de déterminer le nombre exact de munitions non explosées trouvées dans la bande de Gaza, soulignant que l’enlèvement des débris, y compris ceux des bâtiments détruits, pourrait prendre plusieurs années dans certaines conditions.

Il s’agirait notamment des décombres des bâtiments détruits par les bombardements des forces sionistes, la plupart des civils étant sans abri, affamés et exposés à des risques de maladie.

« Et le chiffre était de 200 kilos par mètre carré de surface avec des débris », a-t-il ajouté, précisant que, selon ces projections et sur la base d’un travail de 100 camions, « les opérations pourraient durer au moins 14 ans, environ 750.000 jours de travail ».

L’ONG « Handicap International » a déjà exprimé sa « profonde inquiétude » quant à la sécurité des milliers de Palestiniens qui pourraient être forcés de quitter Rafah pour se rendre à Khan Younès, devenue inhabitable après le retrait des forces sionistes de cette ville de la bande de Ghaza.      Affirmant que la ville de Khan Younès a subi « des destructions considérables, d’une violence inouïe », l’ONG soutient  que « 60 % des bâtiments de Ghaza ont probablement été endommagés ou détruits ».

« Khan Younès est une zone ni appropriée ni sûre pour l’évacuation des civils de Rafah », a-t-elle averti, assurant que ses équipes qui ont effectué plusieurs visites à Khan Younès et dans le centre de la bande de Ghaza ces dernières semaines, « attestent qu’il est impossible de réunir les conditions nécessaires à une évacuation ou à une réinstallation sûres des populations dans ces zones en vertu du droit international humanitaire ».

De son côté, le directeur par intérim des affaires de l’UNRWA à Gaza, Scott Anderson, a visité le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Ghaza. Sur place, M. Anderson a inspecté le centre de distribution et la clinique médicale de l’UNRWA, et a visité le marché du camp. Il s’est réuni, à l’occasion, avec les employés de l’UNRWA.

Par ailleurs, l’agence onusienne a diffusé une vidéo, tournée alors que ses équipes se dirigeaient vers le Nord de Ghaza, montrant l’ampleur des dégâts dans cette enclave palestinienne, réduite à un champ de ruines.

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