En Algérie comme ailleurs, de nombreux produits vendus sur le marché sont contrefaits.
Des produits alimentaires et textiles aux cosmétiques en passant par la lunetterie et les accessoires de la téléphonie mobile, le marché de la contrefaçon est estimé par des experts à 3.000 milliards de dollars annuellement. La contrefaçon touche de multiples secteurs et porte atteinte à la santé et à la sécurité des consommateurs. Ce fléau est accentué par l’ampleur du marché informel qui trouve dans ces produits une manière de réaliser des gains faciles.
Le risque pour le consommateur demeure la confusion entre le produit original et celui contrefait. En effet, au même titre que les produits d’origine, les articles contrefaits et quelle que soit leur nature, se vendent au même prix et présentent les mêmes caractéristiques de fabrication.
En l’absence de contrôle, de traçabilité et de vérification, le consommateur est victime de ces «maîtres de la contrefaçon» qui activent dans le circuit informel et hors de tout contrôle. Des unités de fabrication qui ne respectent aucune norme activent dans l’ombre et produisent des marchandises contrefaites. S’agissant des opérateurs économiques, leurs marques et enseignes sont parfaitement reproduites avec des matières de qualité médiocre et qui mettent en danger la sécurité et la santé des consommateurs. Pis encore, la contrefaçon cause d’énormes pertes sèches en termes de chiffres d’affaires pour l’économie nationale. Selon les services compétents dans la lutte contre la contrefaçon et à l’atteinte à la propriété intellectuelle, près d’une centaine d’affaires ont été traitées en 2023.
Karima Dehiles
