Charniers découverts à Ghaza : «L’agression israélienne a franchi toutes les lignes», affirme Bendjama

 À l’invitation de l’Algérie, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu  mardi soir dernier, une session de consultations pour discuter des fosses communes découvertes dans la bande de Ghaza.

Cette réunion fait suite à la découverte de fosses communes à Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, où environ 400 corps, principalement des femmes, des enfants et des travailleurs médicaux, ont été extraits.

Selon des sources diplomatiques, cette réunion a été « marquée par deux exposés de la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, et du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Volker Türk, offrant l’occasion d’examiner en détail ces violations flagrantes par l’occupant israélien ».

L’ambassadeur Ammar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, lors de cette réunion, a souligné que « l’agression israélienne contre la bande de Ghaza a dépassé toutes les limites et ne répond à aucune règle ».

L’ambassadeur Bendjama a également affirmé, sur la base des mêmes sources, trois points fondamentaux, soulignant « la nécessité d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités », rappelant à cet égard « le sort des enquêtes israéliennes antérieures ».

Le diplomate algérien a également souligné « la nécessité d’une coopération des autorités d’occupation conformément à l’arrêt de la Cour internationale de justice du 26 janvier 2024 et de garantir la préservation des preuves », soutenant également la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies sur « la nécessité de permettre aux enquêteurs internationaux indépendants expérimentés en médecine légale d’accéder immédiatement aux sites de ces fosses communes afin de déterminer les circonstances précises dans lesquelles les Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou réenterrés ».

Par ailleurs, M. Bendjama a souligné, selon les mêmes sources, que « le changement des cadavres constitue un crime de guerre selon les Conventions de Genève de 1949, les parties au conflit devant prendre toutes les mesures possibles pour empêcher tout changement des cadavres », rappelant que « les autorités d’occupation avaient reconnu avoir ouvert les tombes des Palestiniens ».

À rappeler, la porte-parole de l’UNRWA, Julie Tomah, avait déclaré que « Israël avait envoyé 225 corps à Ghaza dans trois conteneurs depuis décembre, puis les avait transférés aux autorités sanitaires locales pour enterrement ».

Actuellement, selon les mêmes sources, « des négociations sont en cours sur un projet de déclaration du Conseil de sécurité initié par l’Algérie pour exprimer la profonde préoccupation des membres du Conseil de sécurité face aux rapports faisant état de la découverte de fosses communes à Ghaza et souligner la nécessité de poursuivre en justice les violations du droit international et d’appeler à permettre aux enquêteurs d’accéder à tous les sites des fosses communes à Ghaza ».

 

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