Journée mondiale de l’asthme : Pour une meilleure prise en charge des patients

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’asthme, l’Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires (A.Asma.Resp.) a organisé, mardi, une campagne de sensibilisation, d’information et d’éducation thérapeutique au grand public au niveau de la place de la Grande Poste d’Alger.

Selon le président de l’association, Rachid Sadaoui, «à travers la célébration de cette journée mondiale, il s’agit de sensibiliser les citoyens sur l’asthme et les progrès réalisés par notre pays dans la prise en charge de cette pathologie respiratoire chronique qui affecte des millions de personnes dans le monde».

Selon les organisateurs, «cette journée joue un rôle crucial dans l’information et la communication du public sur cette maladie souvent sous-estimée, en éduquant les individus sur les symptômes de l’asthme, les facteurs déclenchants et les mesures de prévention, qui  peuvent contribuer à réduire fortement les stigmates associés à la maladie et, par là même, procéder à  un diagnostic précoce», a-t-il ajouté.

L’asthme touche toutes les tranches d’âges

Le président d’A.Asma.Resp. a expliqué que l’asthme est l’une des maladies respiratoires la plus répandue puisqu’elle concerne toutes les tranches d’âges et principalement les enfants et les jeunes. Il a ensuite rappelé que l’objectif de l’association est la solidarité avec les malades afin de lutter contre les maladies respiratoires d’une manière scientifique, culturelle et sportive.

De son côté, le professeur et chef de service pneumo-phtisiologie au CHU Mustapha-Pacha, à Alger, Samya Tarighta, a souligné que la journée du 7 mai a été choisie à l’échelle mondiale pour évoquer la maladie asthmatique. Selon elle, l’asthme est une affection pulmonaire causée par des spasmes au niveau des petites bronches avec augmentation des secrétions bronchiques d’où une difficulté à respirer accompagnée d’un bruit sifflant. Cette maladie est parfois accompagnée d’autres allergies.

5% de la population algérienne souffre d’asthme

«C’est aussi une pathologie qui est fréquente dans notre pays, elle représente 5% de la population, elle est encore plus fréquente chez les enfants», a-t-elle expliqué. C’est une «problématique de santé publique dont le coût de prise en charge est très élevé en termes de consultation et de médicaments, mais aussi en termes d’hospitalisation et de prise en charge des patients en urgence.

Comme toutes maladies chroniques, il faut que le patient consulte un médecin et doit suivre un traitement qui lui est prescrit . «La maladie à deux types de médicaments : un médicament que le patient doit utiliser quotidiennement. Il sert à réduire l’inflammation et, souvent, il est associé  à un bronchodilatateur de longue durée d’action et un deuxième médicament qu’il faut prendre en cas de crise», a expliqué l’interlocutrice.

Dr Ghemari : Pratiquer du sport dans des endroits ouverts

Pour sa part, Dr Ghemari Ahmed, spécialiste des maladies respiratoires, a mis l’accent sur l’importance du sport, particulièrement pour les maladies respiratoires, à condition qu’il soit pratiqué dans un environnement adéquat en évitant les endroits fermés et aussi avoir une bonne hygiène de vie.

Pour sa part, Meriem Mehani, responsable des produits respiratoires dans une firme internationale de médicaments, a expliqué que «l’asthme est une maladie inflammatoire chronique qui affecte les  voies respiratoires et qui peut entraîner des symptômes tels que des difficultés respiratoires, et une sensation d’oppression thoracique. «Cette condition peut varier en gravité d’une personne à l’autre et peut être déclenchée par divers facteurs, notamment les allergènes, les infections respiratoires, la pollution atmosphérique et le tabagisme», a-t-elle poursuivi.

Selon elle, le patient doit connaître sa maladie, les facteurs de risques, son comportement par rapport à ces facteurs et les démarches à faire pour éviter ces derniers. Cette maladie est gérable, le patient peut vivre normalement. «L’objectif de la prise en charge est d’avoir une qualité de vie normale sans crise», a-t-elle fait savoir. Pour elle, le but principal de cette journée est de sensibiliser les malades et toute la population sur cette pathologie qui est fréquente et qui n’est pas très connue.

Hamai Kenza

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