Recherche scientifique : Réalisation de la première table de dissection virtuelle

La première table de dissection virtuelle made in Algeria pour l’enseignement de l’anatomie a été présentée, ce mercredi à Alger, au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

La cérémonie de présentation du projet a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, en présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, ainsi que des représentants des établissements universitaires et des chercheurs. Cette table innovante a été conçue et fabriquée dans le cadre d’un partenariat entre le groupe Condor, l’université « Dr. Moulay Tahar » de Saïda et deux startups « Digiroots XR  » et « Anatomis », en collaboration avec un chercheur algérien établi à l’étranger.

 «Ce produit confirme, ainsi, le savoir-faire des chercheurs locaux, permettant de transformer les projets de recherche en produits commercialisables, à même de contribuer au développement du secteur économique», a souligné Baddari. La table d’anatomage, selon les explications du ministre, «améliorera la formation médicale en Algérie et donnera une vision future à cette formation». L’équipement permet la visualisation de l’anatomie humaine en 3D ainsi qu’une dissection virtuelle destinée à l’enseignement de l’anatomie et de la physiologie. Cette table est présentée sous la forme d’un écran tactile grandeur nature entièrement interactif. Elle permet d’explorer et d’apprendre l’anatomie humaine au-delà de ce qu’un cadavre pourrait offrir.

De ce fait, elle est adoptée par de nombreuses écoles et institutions médicales de premier plan dans le monde. «Ses utilisateurs peuvent visualiser l’anatomie exactement comme ils le feraient sur un cadavre», selon les chercheurs. La table virtuelle, comme le précise les chercheurs, est une innovation de par son contenu et la technique d’utilisation. Elle permet à travers tous les modules qui sont intégrés de travailler avec l’étudiant dès sa première année d’une anatomie basique vers la troisième année en imagerie radiologique, voire même en simulation chirurgicale».

Selon l’annonce du ministre, «ce prototype sera installé à l’Université de Saïda et contribuera ainsi au développement des technologies immersives et de simulation pour l’enseignement des futurs professionnels de la santé». Il sera utilisé «comme outil de formation dans les facultés de médecine et leurs annexes au niveau national». Le projet d’envergure, qui marque un saut qualitatif de l’Université algérienne, s’inscrit, «dans le cadre de la numérisation de la pédagogie et de l’information en direct, conformément aux engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a ajouté Baddari.

Mettant l’accent sur l’importance du développement du domaine médical en Algérie, notamment dans le cadre de la souveraineté nationale, Oualid a souligné le «nombre croissant des produits issus de la recherche scientifique par diverses universités nationales». Ce qui reflète, poursuit le ministre, «le changement positif qui s’opère à un rythme accéléré, en concordance avec les transitions stratégiques et les besoins socioéconomiques exprimés». Le ministre a également réitéré l’engagement des pouvoirs publics «à booster la mise en œuvre des projets innovants découlant de la recherche scientifique dans plusieurs domaines».

Samira Azzegag

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