« Tunnels historiques » d’Oran : Plaidoyer pour l’intensification des études et recherches

La ville d’Oran possède un nombre « important » de « tunnels historiques » auxquels les chercheurs doivent s’intéresser en intensifiant les recherches, a affirmé jeudi le chercheur et spécialiste du patrimoine, Massinissa Ourabah, lors d’une conférence consacrée à ces sites.

Le conférencier a précisé, lors de cette rencontre organisée au Musée « Ahmed Zabana » d’Oran à l’occasion du mois du Patrimoine (18 avril-18 mai), que la capitale de l’Ouest du pays abrite « un nombre important de tunnels datant de plusieurs époques, dont ceux réalisés durant les deux périodes d’occupation de la ville par les Espagnoles, durant l’époque ottomane », ajoutant que « ces tunnels avaient été réutilisés par le colonisateur français ».

La prolifération de ces tunnels s’explique par le fait que la ville d’Oran abrite un système de fortification constitué de citadelles et de murailles, qui a été inclus dans la liste du patrimoine national, a ajouté M.Ourabah, qui est, par ailleurs, un cadre de la wilaya d’Oran de la Culture et des Arts chargé du patrimoine.

La nature géomorphologique du territoire de la ville a fortement contribué à faciliter les travaux d’excavation pour la réalisation de ces « tunnels », qui est considéré comme partie intégrante du patrimoine matériel que les chercheurs doivent étudier, a-t-il déclaré.

Les sorties ayant ciblé l’exploration des « tunnels » d’Oran, effectuées dans le passé, ont révélé leur existence en nombre important, notamment au niveau des quartiers « Cholet » et « Sidi El Houari », qui relient plusieurs forts, notamment Rosalcazar, constitué de divers voies d’accès, dont une était utilisée par le Bey Mohamed El Kébir pour se rendre à la mosquée du Pacha, a encore fait savoir M. Ourabah.

Durant la période coloniale française, ces « tunnels historiques » avaient été utilisés comme refuges, notamment durant la seconde Guerre mondiale par l’armée de Vichy alliée des Allemands pour faire face à l’attaque menée par la flotte britannique, en 1940, sur la base de Mers El Kebir, a expliqué le conférencier.

A l’occasion du mois du Patrimoine, célébré cette année sous le slogan « Le patrimoine culturel et la gestion des périls dans un contexte de crises et de catastrophes naturelles », le Musée public national « Ahmed Zabana » a organisé une série d’activités marquées par une forte présence de chercheurs et de personnes ayant pour centre d’intérêt le patrimoine.

Bouton retour en haut de la page