Rationalisation des importations : Les mesures prises donnent des résultats, affirme Zitouni

Sur la rationalisation des importations, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a donné jeudi des chiffres, lors d’une plénière au Conseil de la Nation, qui affirment l’objectif  d’encadrer ces opérations et non de les geler, « comme il est concocté par certaines parties étrangères qui veulent faire pression sur l’Algérie pour qu’elle se rétracte sur ses décisions souveraines et qu’on épuise ses réserves de change».  

« Le ministère du Commerce a procédé, en 2023, au traitement de 32 550 factures qui concernent 7 772 importateurs avec une valeur de 10 milliards de dollars soit une augmentation de 38% par rapport à 2022 », indique Zitouni.  « Ces mesures prises ont permis d’élargir et de diversifier le tissu économique national où certains importateurs sont devenus des producteurs et même des exportateurs, notamment dans le secteur de la transformation agroalimentaire. Ce qui a permis de créer des milliers de postes d’emploi », poursuit-il.

Baisse de la facture à 44 milliards de dollars en 2023

Dans ce sillage, le ministre a fait état d’une baisse de la facture d’importations à 44 milliards de dollars en 2023, alors que cette valeur s’estimait, avant, à 60 milliards de dollars. Ce qui a failli, rappelle-t-il, contraindre le pays à recourir à l’endettement extérieur et à la planche à billets, non sans impacter, négativement, les taux de croissance, en plus de provoquer une tendance inflationniste effrénée. Selon le ministre, l’on s’attend, en 2024, à une réduction encore de la facture d’importations.

Cette tendance baissière, dit-il, atteste d’une politique économique « inclusive » et « bien étudiée » loin de toute austérité. « Nous n’importons pas ce que nous produisons localement », martèle-t-il.  Dans le même ordre d’idées, Zitouni rappelle la mise en place d’un plan global dans le but de maitriser les prix, faisant remarquer, dans la foulée, que le dinar commence à gagner, progressivement, en valeur, grâce à l’essor que connaissement des exportations.

Lutte contre la contrefaçon : Vers la révision du cadre juridique

Concernant la lutte contre la contrefaçon, le ministre fait savoir que les services de contrôle ont reçu en 2023 quelque 17 plaintes déposées par des opérateurs économiques, et 11 plaintes durant le premier trimestre de l’année en cours, dont 4 relatives aux produits alimentaires. « Les enquêtes effectuées en ce sens ont été sanctionnées par 52 procès-verbaux de poursuites judiciaires contre les contrevenants, en plus de la saisie d’une quantité de 31,75 tonnes et de 4 718 unités de produits contrefaits d’une valeur totale de 8,1 millions de dinars », appuie-t-il.

À cette occasion, le ministre appelle à inculquer au consommateur la culture de la dénonciation et à éviter de se procurer des produits contrefaits. Il annonce, à ce titre, le lancement d’un workshop s’attelant à la révision du cadre juridique régissant les règles appliquées sur les pratiques commerciales afin de le mettre au diapason des évolutions économiques, tel que le e-commerce.

A. Mehdid

Bouton retour en haut de la page