Séoul et Tokyo prêts à agir pour défendre leurs monnaies respectives

Séoul et Tokyo ont partagé leurs « grandes inquiétudes » concernant l’importante dépréciation actuelle de leurs
monnaies respectives face au dollar, et ont convenu de prendre des « mesures appropriées » contre leurs fluctuations « excessives », a déclaré mercredi le ministère des Finances sud-coréen.

La volatilité sur le marché mondial des devises s’est accrue suite à l’évolution de la situation géopolitique au Moyen-Orient.

Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) n’est pas pressée de baisser ses taux directeurs, compte tenu de la vigueur du marché de l’emploi et de la résistance de l’inflation aux Etats-Unis, ce qui renforce le billet vert par rapport à de nombreuses monnaies, dont le yen japonais et le won sud-coréen.

Le ministre sud-coréen des Finances Choi Sang-mok a échangé sur le sujet avec son homologue japonais Shunichi Suzuki en marge d’une réunion du G20 Finances cette semaine à Washington, a indiqué Séoul.

Le won sud-coréen a atteint mardi un plus bas face au dollar depuis 17 mois, le billet vert ayant brièvement atteint durant les échanges la barre symbolique des 1.400 wons, ce qui avait déclenché un rare avertissement
verbal de Séoul.

Le gouvernement japonais prononce quasi quotidiennement ce genre d’avertissements depuis plusieurs semaines, disant n’exclure aucune option pour calmer les mouvements spéculatifs contre le yen, qui a récemment
atteint de nouveaux plus bas face au dollar depuis 1990.

Disposant d’énormes réserves de change, le Japon a les moyens d’intervenir sur le marché des devises et l’a déjà fait à maintes reprises, la dernière fois à l’automne 2022 où il avait vendu plus de 60 milliards de dollars
pour défendre le yen.

Le dollar s’est apprécié de près de 10% face à la monnaie japonaise depuis le début de l’année, et de 7% par rapport au won.

Une monnaie faible est généralement considérée comme bénéfique pour la compétitivité des exportations d’un pays.

Mais d’un autre côté, cela renchérit ses importations et pèse sur la consommation intérieure, en  diminuant le pouvoir d’achat des ménages.

 

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