Ghaza: Des experts de l’ONU s’inquiètent de la « destruction systémique » des  écoles 

Des experts de l’ONU ont exprimé jeudi leur « profonde » inquiétude face aux attaques contre des écoles, des universités, des enseignants et des étudiants à Ghaza, sonnant l’alarme sur la « destruction systémique » du système éducatif palestinien.
Avec plus de 80 % des écoles de Ghaza endommagées ou détruites, les experts se demandent « s’il existe un effort intentionnel visant à détruire complètement le système éducatif palestinien, une action connue sous le nom de scolasticide ».
Le terme « scolasticide » fait référence à « l’anéantissement systémique de l’éducation par l’arrestation, la détention ou le meurtre d’enseignants, d’étudiants et de membres du personnel, ainsi que par la destruction des infrastructures éducatives », ont-ils expliqué.
Selon les experts, plus de 5 479 étudiants, 261 enseignants et 95 professeurs d’université ont été tués à Ghaza depuis le 7 octobre 2023, et plus de 7 819 étudiants et 756 enseignants ont été blessés.
En outre, au moins 60 % des établissements d’enseignement, dont 13 bibliothèques publiques, ont été endommagés ou détruits et au moins 625 000 étudiants n’ont pas accès à l’éducation.
Ils ont dénoncé la façon dont la dernière université restante à Ghaza, l’Université d’Israa, a également été démolie par l’armée sioniste le 17 janvier.
« Les attaques persistantes et cruelles contre les infrastructures éducatives à Ghaza ont un impact dévastateur à long terme sur les droits fondamentaux des gens à apprendre et à s’exprimer librement, privant ainsi une autre génération de Palestiniens de leur avenir », ont-ils déclaré.
« Lorsque les écoles sont détruites, les espoirs et les rêves le sont aussi », ont-ils ajouté.
Même les écoles des Nations Unies abritant des civils déplacés de force sont bombardées, ont-ils prévenu, affirmant que ces attaques « ne sont pas des incidents isolés. Elles présentent un schéma systématique de violence visant à démanteler les fondements mêmes de la société palestinienne ».
Les experts ont appelé la communauté internationale à « envoyer un message clair selon lequel ceux qui ciblent les écoles et les universités seront tenus pour responsables ».
« Nous devons aux enfants de Ghaza de défendre leur droit à l’éducation et d’ouvrir la voie à un avenir plus pacifique et plus juste », ont-ils conclu.
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