La CAF a tranché dans l’affaire USMA – RS Berkane : Match perdu sur tapis vert (0-3) pour les Usmistes

Coup de théâtre dans l’affaire du match USM Alger-RS Berkane, initialement prévu dimanche dernier à Alger pour le compte de la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF).

Alors que tout le monde s’attendait à ce que les Usmistes obtiennent gain de cause après le refus des joueurs du club marocain d’entrer sur le terrain, la commission des compétitions de l’instance du football continental, réunie mercredi au siège de la CAF au Caire, a finalement décidé de donner match perdu sur tapis vert au représentant algérien (0-3). « Lors de sa réunion tenue le 24 avril, la Commission d’Organisation des Compétitions Interclubs et de la Gestion du Système des Licences des Clubs a décidé ce qui suit : Sanctionner le Club USMA par un forfait de 0-3 pour le match no.129 USMA (Algérie) vs RS Berkane (Maroc) de la Total Energies Coupe de la Confédération 2023/2024″,  et  soumettre le cas au Jury Disciplinaire pour des éventuelles sanctions additionnelles », indique une correspondance de la CAF adressée aux différentes parties impliquées dont la FAF. « Le match retour RS Berkane (Maroc) vs USMA (Algérie) de la Total Energies Coupe de la Confédération 2023/2024 – au Stade Municipal de Berkane – 20H00 (heure locale) le 28 avril 2024 est maintenu », a par ailleurs ajouté l’instance panafricaine.

Pourtant, l’attitude des Marocains qui voulaient coûte que coûte jouer avec les maillots floqués avec une carte du Maroc, englobant les territoires sahraouis occupés, va à l’opposé du droit international, bafouant ainsi toutes les règles du sport, qui interdisent tout message ou slogan à caractère politique ou religieux. D’ailleurs, la loi 4 du football relative à l’équipement des joueurs stipule que « l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel. Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant. En cas d’infraction, le joueur et/ou l’équipe sera sanctionné par l’organisateur de la compétition, par la fédération nationale ou par la Fédération internationale (FIFA) ».

Selon l’article 50 de la Charte olympique (alinéa 2), « aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ». Un parti pris flagrant de la part d’une instance qui ne fait plus attention depuis belle lurette à ses propres lois et règlements lorsque les intérêts de certains cercles sont en jeu. L’affaire ne devrait toutefois pas en rester là. En attendant la seconde manche prévue dimanche en terre marocaine, la direction de l’USMA, soutenue par la Fédération algérienne de football (FAF) a déjà décidé de faire appel de cette décision, « On a tout fait selon les règles qui régissent le football mondial. On ne va pas rester les bras croisés face aux provocations de l’équipe marocaine. On va se battre en mettant en évidence tous les artifices juridiques pour obtenir gain de cause. L’intérêt de l’Algérie est au-dessus de toute considération. On défendra les intérêts de l’USMA jusqu’au bout », avait déclaré le président de l’USMA, Kamel Hassena qui tient à l’application du règlement à la lettre.

M. F.

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