Dans le tumulte des événements politiques qu’a connus l’Algérie avant la présidentielle de 2019, l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a émergé comme une institution garante incontestée de la démocratie et de la transparence électorale.
Le rôle de cette instance dans le processus électoral se définit d’abord par son indépendance fondamentale, à même d’assurer la crédibilité des résultats des élections et garantir le libre choix du peuple. En disposant que la légitimité des pouvoirs est conférée par des élections libres et régulières, la Constitution de 2020 place l’Anie dans une position unique, soulignant ainsi l’importance de sa mission. Et en réaffirmant le principe de sécurité démocratique, la Constitution reconnaît que le processus électoral est un aspect sensible de la sécurité nationale, ce qui implique des répercussions diverses à prendre en compte.
L’Anie, de par sa nature éminemment politique, doit donc naviguer avec habileté entre les règles objectives nationales, notamment la Constitution, le programme gouvernemental et le code électoral. Elle doit s’assurer du respect des normes tout en assurant l’efficacité de son action sur le terrain. Son programme d’action trouve ainsi ses fondements normatifs dans plusieurs sources. D’abord, dans la Constitution qui établit les principes fondamentaux régissant les élections. Ensuite, le programme du gouvernement, initié dès le premier gouvernement post-élection présidentielle, qui confirme l’engagement politique en faveur du libre choix du peuple. Enfin, dans le code électoral qui définit les règles opérationnelles pour garantir l’intégrité du processus électoral.
Dans cette perspective, la mise en œuvre du programme d’action de l’Anie repose sur une évaluation globale, tenant compte des exigences constitutionnelles, gouvernementales et législatives. Cela nécessite une approche stratégique et une adaptation constante aux besoins changeants du processus électoral. Une mission qu’elle a, également, brillamment menée lors des dernières législatives et le renouvellement des membres du Conseil de la nation.
Son rôle central dans l’organisation des élections et sa conformité aux normes constitutionnelles et légales font, ainsi, d’elle une institution indispensable à l’avenir démocratique de l’Algérie. En bannissant les irrégularités qui entachaient les élections par le passé, l’Anie a restauré la confiance des citoyens dans le processus électoral et a posé les jalons d’une Algérie nouvelle.
Sa récente décision d’encourager la supervision participative par l’implication des partis politiques, des représentants des candidats, de la société civile et des citoyens dans le processus électoral en perspective de la présidentielle du 7 septembre prochain en est une illustration concrète. Cette mesure vise, selon Mohamed Chorfi, son président, «à maximiser la transparence en permettant à tous les acteurs concernés d’observer le déroulement des élections et de s’assurer de leur régularité».
Renforcer la transparence du processus électoral
L’Anie ne se contente pas de surveiller le processus électoral, elle le façonne également pour qu’il réponde aux normes les plus élevées de démocratie. La création de pôles organisationnels pionniers dans huit wilayas du pays et l’établissement d’un centre régional des archives électorales à Mascara, en sont des exemples tangibles. Ces initiatives démontrent sa détermination à garantir le succès des prochaines élections et à renforcer l’efficacité et la transparence du processus électoral.
Cette instance est devenue depuis quelques années bien plus qu’une simple institution électorale, elle est le symbole d’une Algérie nouvelle, où la démocratie est au cœur de chaque processus décisionnel. Son rôle dans la consolidation de la démocratie et de la confiance citoyenne est indéniable. A l’approche de l’élection présidentielle, l’Anie se tient dès lors prête à relever le défi de garantir un scrutin transparent et équitable. Forte de son expérience et de son expertise, l’Autorité indépendante promet de mettre en place des dispositifs de contrôle rigoureux pour s’assurer que le processus électoral se déroule conformément aux normes les plus élevées de démocratie.
Des mesures telles que la formation continue du personnel électoral, la supervision accrue des bureaux de vote et l’utilisation de technologies modernes pour garantir l’intégrité du vote sont au cœur de l’action de cette institution. Avec cet engagement, l’Anie ouvre la voie à un avenir meilleur pour l’Algérie, où la volonté du peuple est respectée et où chaque voix compte. En outre, elle s’efforce de sensibiliser davantage les électeurs sur l’importance de leur participation active au processus démocratique.
Des campagnes d’information seront certainement lancées dans les prochains mois à travers le pays pour encourager les citoyens à exercer leur droit de vote de manière responsable et éclairée. Il s’agit d’élever le niveau de conscience politique et de promouvoir une culture de participation démocratique pour la construction d’une société civile dynamique et engagée. L’Anie pave, ainsi, la voie vers un avenir où chaque citoyen peut contribuer à façonner le destin de l’Algérie nouvelle.
Assia Boucetta
