Ghaza : Le CICR ne reprendra pas le mandat de l’UNRWA, dit son directeur
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « ne remplacera pas » l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Ghaza, a affirmé lundi le directeur du CICR, Pierre Krahenbühl.
« Nous avons des mandats totalement différents », a souligné M. Krahenbühl dans une interview au quotidien suisse Le Temps, en réaction à certains élus suisses qui avaient évoqué cette possibilité.
L’UNRWA a reçu son mandat « de l’Assemblée générale de l’ONU, le CICR des Conventions de Genève. Le CICR ne reprendra donc pas le mandat de l’UNRWA.
On a déjà suffisamment à faire sans chercher à se substituer à d’autres organisations », a souligné le nouveau directeur, qui a lui-même dirigé l’agence onusienne entre 2014 et 2019.
La semaine passée, le rapport final du groupe d’examen indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a indiqué que l’UNRWA reste une « planche de salut humanitaire » et est « irremplaçable ».
Selon le rapport final du groupe d’examen, les allégations de l’entité sioniste contre l’UNRWA ont déclenché la suspension du financement d’un montant d’environ 450 millions de dollars. Ces allégations ont « rapidement
entravé la capacité de l’UNRWA à poursuivre son travail ».
L’UNRWA a vu d’importants bailleurs de fonds, dont les Etats-Unis, annuler ou suspendre leurs fonds. Toutefois, les autorités d’occupation sionistes « n’ont pour l’instant fourni aucune preuve après avoir affirmé il y a trois
mois qu’un nombre important d’employés de l’agence étaient membres d’organisations terroristes », souligne le rapport final du groupe d’examen.
Celui-ci soutient également que l’UNRWA dispose d’outils complets pour garantir qu’elle reste impartiale dans son travail et fournit régulièrement à l’entité sioniste des listes d’employés.
L’entité sioniste mène une agression génocidaire contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023 faisant près de 35.000 martyrs, en majorité des femmes et des enfants.
L’ agression sauvage contre l’enclave palestinienne, a également fait près de 78.000 blessés palestiniens, et entraîné des destructions massives d’infrastructures en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.