Séminaire sur le programme de l’employabilité dans le tourisme à Tizi-Ouzou : Pour des prestations de qualité

Après Alger, le ministère du tourisme et de l’artisanat a fait escale à Tizi-Ouzou, plus précisément à l’hôtel Belloua, pour vulgariser le programme d’appui à l’inclusion et à l’employabilité des jeunes dans le secteur du tourisme et ses chaînes de valeur « JIL-SIYAHA ».

C’est un programme de coopération entre l’Union européenne et l’Algérie, financé par l’Instrument Européen de Voisinage, au bénéfice du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA). «Outre qu’il cible les jeunes demandeurs d’emploi et les porteurs de projet, âgés entre 18 et 35 ans, avec une attention particulière pour les jeunes femmes et les jeunes personnes aux besoins spécifiques, ce programme vise à soutenir les jeunes et à les aider à se lancer dans l’entrepreneuriat, la création de start-up et la réalisation de leurs idées novatrices dans le secteur du tourisme, un secteur prioritaire de la politique algérienne, mais aussi dans les secteurs de ses chaînes de valeur (transport, agriculture, hôtellerie, restauration, réseau des agences de voyage, produits agricoles et gastronomie, artisanat d’art, culture et autres services, etc.)», nous dira Mme Nassima Hessas Melbouci,  sous directrice de la formation au ministère du tourisme et de l’artisanat, coordinatrice du séminaire dédié  à ce programme qui a vu  la participation d’une soixantaine de personnes activant dans les institutions publiques relevant du MTA. Mme Nassima Hessas Melbouci rappellera  à l’occasion que «JIL-SIYAHA»  se déploie au niveau local dans quatre Wilayas pilotes), à savoir Djanet, Sétif, Timimoun et Tlemcen.

Un plan de formation très ambitieux

Revenant sur le séminaire de Tizi-Ouzou, Mme Hessas a indiqué qu’il s’agit « d’un plan de formation très ambitieux et qui tourne autour de 3 axes ». Des axes qui portent sur le projet de pilotage des  établissements et management de la qualité, des dispositifs de formation notamment la qualification et la pédagogie et enfin sur l’innovation et le digital learning.

«S’agissant du premier axe, il  vise à accompagner les gestionnaires dans leur tâche quotidienne et dans la planification à long terme parce qu’aujourd’hui on n’est plus dans la planification à court terme mais dans une stratégie à long terme. On apprend au gestionnaire d’autres procédures, d’autres pratiques dans le suivi pédagogique dans le suivi financier dans la planification etc », a t-elle souligné. Quant au second axe, elle dira qu’il concerne « en même temps les formateurs et les gestionnaires tant ces derniers ne vont pas se soucier uniquement de la gestion financière et matériel, mais aussi de la gestion pédagogique en étant les premiers responsables pédagogiques dans leurs établissements. Eux et les formateurs  constitueront cet accompagnement adéquat pour les personnels dont ils ont la charge  à l’effet de s’imprégner et d’adopter de nouvelles pratiques, de nouvelles méthodes, de nouvelles approches de formation pour une prise en charge des étudiants qui seront  les véritables professionnels des métiers du tourisme  de demain avec des connaissances  très approfondies par l’acquisition des langues, pas  dans le sens académique du terme, mais la langue touristique », soutient encore notre interlocutrice qui reste optimiste quant aux résultats de cette formation.

Le privé pas négligé

 «Au cours de cette formation, nos enseignants transmettront un message juste et innovant, mais aussi une pratique nouvelle au niveau de toutes les écoles qu’elles soient privées au publiques «Ce cycle de formation concerne les écoles et les institutions sous tutelle du ministère du tourisme de l’artisanat à savoir  les instituts et écoles de tourisme», a-t-elle ajouté. «Les écoles privées qui forment annuellement une pléthore de jeunes dans les métiers du tourisme peuvent intégrer ce programme si elles le désirent, en saisissant notre tutelle et voir comment les associer. En un mot, on ne s’oppose pas tant elles constituent nos partenaires, notamment la formation professionnelle et les écoles paramédicales pour la formation dans le domaine du thermalisme, sans oublier d’autres branches de métiers nouveaux », a-t-elle souligné. Pour elle, «tout ce qui peut apporte un plus au tourisme national est le bienvenu. L’interdépendance des secteurs est nécessaire. Le tourisme ne peut vivre en vase clos. C’est pourquoi, on lance à un appel pour tous les jeunes qui veulent choisir les métiers de l’hôtellerie et du tourisme sont les bienvenus chez nous et sommes à leur service », a-t-elle conclu.

Notons enfin que ce cycle  de formation, animé par des compétences locales et étrangères, se poursuivra  ce mardi au niveau de l’institut de Boussaâda.

Rachid Hammoutène

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