Mémoire : L’Algérie déterminée à récupérer tout son patrimoine historique

« Nous avons fait de l’anniversaire des massacres du 8 mai 1945, dont le peuple a payé un lourd tribut avec quarante-cinq mille (45000) martyrs, une journée nationale de la mémoire, en glorification des chapitres du parcours national, riche en luttes, de génération en génération, depuis que le colonisateur a foulé notre terre pure » a affirmé, ce mardi, le président de la République, dans un message  adressé à cette l’occasion.

Et au président Tebboune de souligner que «l’intérêt de l’Etat pour la question de la mémoire repose sur l’appréciation de la responsabilité nationale dans la préservation du legs glorieux des générations et découle de la fierté de la nation de son passé honorable, mais aussi des immenses sacrifices du peuple dans l’histoire ancienne et moderne de l’Algérie, en vue de repousser les convoitises et barrer la route aux ennemis qui n’ont eu de cesse de tenter d’avoir raison de son unité et de sa force .» Et de poursuivre en déclarant que « leur filiation continue, à ce jour, de cibler notre pays ». Le président de la République a tenu aussi à rappeler à l’occasion de la commémoration du 79ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 que «le dossier de la mémoire est inaliénable et imprescriptible, et ne peut faire l’objet de concession ou de marchandage. Il restera au centre de nos préoccupations, jusqu’à ce qu’il jouisse d’un traitement objectif, audacieux, qui rende justice à la vérité historique ».

Le président Tebboune ne manquera pas aussi d’ajouter que «tout en soulignant notre orientation vers l’avenir, dans un climat de confiance, je considère que la crédibilité et le sérieux sont une revendication fondamentale en vue de parachever les mesures et les démarches inhérentes à ce dossier sensible et délicat (…) ». Dans ce sens, il y a lieu de rappeler qu’en juillet 2020, l’Algérie rapatriait les restes de 24 crâne des symboles de la résistance à l’occupation française à l’instar de Mohammed Lamjad Ben Abdelmalek dit Chérif Boubaghla (1854), Cheikh Bouziane des Zaâtchas (1849), Moussa El-Derkaoui, son conseiller militaire, et Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui.

Il s’agissait également de la tête momifiée d’Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant de Cherif Boubaghla et le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader. Un rapatriement qui a été rendu possible  à la suite d’une demande officielle formulée par l’Algérie à la France et des entretiens entre les plus hautes autorités des deux pays. Le Président Tebboune avait annoncé, lors d’une cérémonie officielle organisée à l’occasion du 58e anniversaire du double anniversaire de l’Indépendance et de la jeunesse, qu’il s’agit d’une première étape de rapatriement des restes mortuaires des résistants algériens, en faisant part de la détermination de l’Etat de poursuivre cette opération jusqu’au rapatriement de l’ensemble des restes des résistants algériens pour qu’ils soient enterrés sur la terre pour laquelle ils se sont sacrifiés.  En fait l’Algérie sous Tebboune a fait du dossier de la mémoire et  de la récupération de tout son patrimoine historique et culturel  qui se trouve à l’étranger  sans exclusive.  Parmi ce patrimoine, il y a lieu de citer les archives et le canon de Baba Merzoug qui se trouve à Brest en France. En 2023 l’ambassade d’Algérie à Berne a réussi à récupérer un fusil du 19e siècle  qui était destiné à la vente aux enchères à Zurich, en Suisse.

S. M.

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