Institut culturel italien : Regards croisés sur la relation Père-Fils

L’Institut culturel italien d’Alger a abrité, dans la soirée de  mardi, une rencontre durant laquelle  deux œuvres littéraires ont été mises en avant. L’une et l’autre abordent le thème de  la relation complexe entre un père et son fils sujet qui a nourri tant d’inspirations.

Fateh Boumahdi, journaliste à la Chaîne III de la Radio nationale, et l’auteur italien  Tomasso Giagni, auteur, ont chacun exploré ce sujet dans  leurs écrits. Fateh Boumahdi a présenté  son livre intitulé « Et si mon père avait une âme d’enfant » qui a été publié aux éditions Dalimen. Il s’agit d’une  œuvre qui   plonge le lecteur dans la vie de « Malek », un être  tourmenté par une enfance marquée par l’absence paternelle.

Ce récit poignant dépeint le voyage émotionnel de Malek qui souffre de  l’isolement et se retrouve confronté à   l’incompréhension causés par l’indifférence de son père. Boumahdi explore les thèmes de la spiritualité, de l’amour maternel et du pardon comme dit-il «  des pistes possibles pour surmonter les blessures », Lorsqu’un membre de l’assistance   a interrogé l écrivain  sur le rôle de la spiritualité dans ce contexte, sa réponse fut de signaler   la prédominance des thèmes soufis dans son roman. Pour lui «  il  suffit  d’être humain pour cheminer sur  la voie du soufisme ».

 De son côté, Tomasso Giagni a présenté  « Prima di perderti » (« Avant de te perdre » en français), un roman qui narre l’histoire de Fausto, un écrivain à succès confronté à la perte soudaine de son père, Giuseppe, par suicide. La réaction de Fausto est dénuée de surprise, convaincu qu’il connaît parfaitement son père et qu’il a dépassé les limites de l’étonnement  depuis longtemps.

Giuseppe est dépeint comme un père frustré et souffrant, mais authentique. Giagni s’interroge sur les sujets  de la psychanalyse et de la compréhension des sentiments dans un  contexte particulier. Ces deux œuvres, bien que distinctes, offrent des perspectives riches et nuancées sur la relation complexe entre un père et son fils. Chacune aborde à sa façon   les conséquences de l’absence paternelle. Elle  propose également  des voies de réconciliation et de compréhension à travers la spiritualité et l’amour maternelle  chez Boumahdi ou le recours à la  psychanalyse chez Giagni.

Ce dialogue littéraire a  suscite une réflexion profonde sur les dynamiques familiales et la manière dont les individus affrontent et surmontent les traumatismes de leur passé.

Rostom Belgacem

 

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