Tizi-Ouzou : Place aux achats de l’Aïd

Après  deux semaines passées à flâner dans les rues, à assister à des soirées artistiques,  ou à faire le lèche-vitrine pour « cerner les prix », les ménages sont passés à l’acte pour l’achat des vêtements de l’Aïd.

En effet, les grandes surfaces ou simples  magasins de vêtements, voire même les friperies, sont pris d’assaut dès les premiers instants de la soirée. Pratiquement tous les magasins d’habillement pour enfants ne désemplissent que vers une heure tardive de la nuit.  Certains de ces magasins restent ouverts jusqu’à deux heures, voire un peu plus, tant ils continuent à recevoir du monde à cette heure-ci  de la nuit. Cette année avec la clémence des prix des fruits et légumes, les ménages ont réussi à mettre quelques sous de côté qu’ils ne manquent justement de mettre dans l’achat d’un habit pour leurs rejetons.

 Cher l’enfant !

 Si les légumes et autres victuailles n’ont pas  flambé ceux  de l’habillement ont,  de leur côté,  enregistré  une hausse de près de 30%, voire plus pour les produits venus d’Europe. C’est pourquoi nombreux sont les ménages qui font le tour des magasins façon de jauger les prix et la qualité des produits avant de jeter leur dévolu sur l’un d’eux.  Cette année encore, les produits made in china, in india et in turkey constituent l’essentiel des vêtements. Mais à quel prix ?   Habiller  son enfant revient trop cher de nos jours. Un petit tour dans ces magasins  dédiés à la petite enfance particulièrement nous renseigne sur cette « indécence » des prix pratiqués. Un bout de tissu pour un pantalon, une chemisette, un gilet ou  une jupe, il vous faut débourser une moyenne de 1500 à 3000 DA, selon la provenance du produit. Habiller de pieds en cap son enfant, revient à le faire plus que pour un adulte. Des parents nous ont fait part de  leur désappointement devant cette cherté. Mohamed bien qu’aisé financièrement dit être outré de voir une tenue complète qu’il voulait acheter à son fils de 15 mois affiché à 10.900 DA. Il est même sorti du magasin désabusé devant un tel prix.

Interrogés, d’autres parents n’ont pas manqué de dénoncer justement ce laisser aller de la part des pouvoirs publics. « Comme les brigades de la répression des fraudes et du contrôle de la qualité de la direction du commerce agissent sur les produits alimentaires, elles doivent aussi se pencher sérieusement sur  les prix et la qualité parfois douteuse de certains articles. Qualité sanitaire surtout. Si bien que devant de tels prix, les friperies  restent cette planche de salut pour de nombreux chefs de famille pour donner l’illusion à leurs rejetons de porter des vêtements neufs pour l’Aïd.

Rachid Hammoutène

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