Commentaire : Une détermination inébranlable

Fidèle à l’engagement pris en direction du peuple palestinien, l’Algérie n’a pas baissé les bras devant l’adversité.

«Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable», avait déclaré, il y a un mois, son représentant permanent aux Nations unies alors que son projet de résolution pour un cessez-le-feu immédiat à Ghaza venait juste d’être rejeté. Inlassablement et patiemment, l’Algérie, avec le soutien d’autres membres non permanents, est revenue à la charge pour convaincre sur la nécessité de soutenir la proposition d’un nouveau projet de résolution, car persuadée que le bain de sang n’a que trop duré et que les souffrances infligées à la population de Ghaza ont atteint le seuil de l’innommable. Et au terme d’intenses négociations, le but a été atteint.

La performance  est d’autant plus méritoire qu’elle intervient après des mois de «silence assourdissant» de l’organe onusien. Et c’est à juste titre que l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a qualifié ce 25 mars 2024 de «jour historique» qui doit, selon lui, «être un tournant». Ne pas appliquer cette résolution serait «impardonnable», a jugé, de son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Hier, devaient débuter les réunions pour proposer des formules et des mécanismes à même de permettre à l’ONU de suivre sa mise en œuvre. Car la bataille livrée et gagnée au Conseil de sécurité est la première étape d’un processus que l’Algérie veut mener à terme. Le représentant permanent de l’Algérie n’a pas manqué de l’affirmer : l’adoption de la résolution «n’est que le début du chemin vers la réalisation des aspirations du peuple palestinien». Car il ne fait pas l’ombre d’un doute que pour parvenir à l’instauration d’un Etat palestinien avec pour capitale El Qods, il faudra poursuivre la lutte sur le plan diplomatique.

L’Algérie dont l’engagement au côté du peuple palestinien ne souffre aucune ambiguïté et qui avait promis de faire de sa cause sa priorité au sein du Conseil de sécurité, continuera ainsi patiemment et inlassablement son combat. Pour preuve, à peine l’adoption de la résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat obtenue, elle déclare qu’elle «retournera à nouveau au Conseil de sécurité pour poursuivre ses efforts afin que l’Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU». Et qui connaît la pugnacité de la diplomatie algérienne et la détermination inébranlable qui anime ses représentants lorsqu’il s’agit de défendre les causes justes, sait qu’elle ne se lassera pas, tant que ses efforts et ses démarches n’auront pas abouti en vue d’inciter le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités envers le peuple palestinien «pleinement et sans ambages», comme soutenu par le représentant de l’Algérie à l’ONU.

Nadia Kerraz

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