Au Mali, pendant le mois de Ramadhan, les plats préparés revêtent une importance particulière, non seulement pour leur valeur nutritionnelle mais aussi pour leur signification culturelle et sociale.
Au cœur de cette période sacrée, les repas servis au moment de la rupture du jeûne, appelée iftar, sont soigneusement préparés pour apporter réconfort et énergie aux jeûneurs. Les plats traditionnels maliens tels que le tô, une bouillie de mil, ou le riz au gras, agrémenté de viande et de légumes, sont les incontournables de la table ramadanesque.
Les dattes sont souvent le premier aliment consommé pour rompre le jeûne, suivi d’une soupe revigorante aux légumes et à la viande. Les plats épicés comme le yassa, du poulet mariné dans une sauce à base d’oignons et de citron, ou le mafé, un ragoût de viande à la sauce d’arachide, sont également très appréciés. Les boissons fraîches comme le bissap, une infusion d’hibiscus, ou le jus de gingembre, sont servies pour désaltérer et revitaliser les corps fatigués par le jeûne.
Enfin, les pâtisseries telles que les beignets au miel ou les croissants à la pâte d’amande viennent clore le repas en beauté. Ces plats, partagés en famille et entre amis, renforcent les liens communautaires et spirituels, créant une atmosphère de convivialité et de générosité qui caractérise si bien le mois béni du Ramadhan au Mali.
Plat du jour : Le yassa
Ce plat délicieusement parfumé est préparé avec du poulet mariné dans un mélange d’oignons, de citron et d’épices. La viande est souvent laissée mariner pendant des heures, voire toute une nuit, pour s’imprégner de tous les arômes. Une fois prête, elle est grillée ou cuite à la perfection, puis servie avec une généreuse portion de riz blanc ou de mil, selon les préférences régionales. La sauce qui accompagne le yassa est le secret de sa renommée : un mélange savant d’oignons caramélisés, de jus de citron, de moutarde, de piment et d’huile d’arachide, qui lui confère son goût unique et irrésistible. Le yassa est souvent servi lors des grandes occasions et des fêtes familiales, car il symbolise l’hospitalité et la convivialité maliennes. Chaque bouchée est une explosion de saveurs, un hommage à la richesse culinaire et culturelle de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Ingrédients
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Poulet : découpé en morceaux
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Oignons : coupés en lamelles
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Citron : pour le jus
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Moutarde : pour la sauce
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Huile d’arachide : pour la cuisson et la sauce
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Piment : pour relever le plat selon les goûts
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Sel et poivre : pour l’assaisonnement
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Épices diverses : thym, laurier ou cube d’assaisonnement pour enrichir les saveurs
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Riz blanc ou mil : pour accompagner le plat
Préparation
Tout commence par la marinade. Les morceaux de poulet sont généreusement arrosés de jus de citron frais, puis massés avec de la moutarde, du sel, du poivre et des épices choisies avec soin. Cette étape cruciale permet au poulet de s’imprégner des arômes et de devenir tendre et savoureux.
Pendant que le poulet marine, les oignons sont finement tranchés et mis à caraméliser doucement dans une grande poêle avec de l’huile d’arachide. Une fois les oignons parfaitement dorés, le poulet mariné est ajouté à la poêle, et le tout est laissé mijoter à feu doux jusqu’à ce que la viande soit cuite à la perfection et que les saveurs se soient harmonieusement mélangées. Pendant ce temps, le riz blanc ou le mil est préparé pour accompagner le plat, offrant une base neutre qui met en valeur la richesse de la sauce et du poulet. Une fois le Yassa prêt, il est servi généreusement, les morceaux de poulet nappés de la sauce aux oignons caramélisés, accompagnés de riz chaud et moelleux.
Saha ftourkoum
