Le CNDH célèbre le 8 mars : Déclaration de solidarité avec les femmes palestiniennes

Pour célébrer la Journée internationale de la femme, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a choisi de dédier une rencontre de solidarité à la femme palestinienne, spécialement à celle de Ghaza, qui souffre le martyre du fait d’une agression inédite de par sa barbarie.

Cette instance constitutionnelle a réuni ainsi ses partenaires et acteurs stratégiques, dont des institutions et organismes publics, des agences onusiennes, des représentants de la société civile et des académiciens, pour débattre de la situation des droits de l’homme en Algérie et en Palestine qui réclame depuis des années son droit à l’autodétermination. Dans une déclaration finale, le Conseil a affirmé qu’il a décidé de marquer cette halte pour démontrer au monde entier son soutien et sa solidarité avec les Ghazaouis qui luttent pour leurs droits. «Au moment où la Cour internationale de justice explore la sémantique à la recherche d’un vocable plus soft que génocide, les femmes palestiniennes subissent, de façon continue et extensive, les affres d’une stratégie éradicatrice et destructrice dont elles sont les cibles privilégiées », souligne la déclaration.

Le document rappelle  la violation de tous leurs droits avec déplacements forcés, viols, exécutions massives avec comme épreuve suprême celle d’enterrer leurs enfants morts sous les bombes de l’aviation de l’occupant. « Devant ces exactions, inaudibles à l’entendement humain, nous réaffirmons notre soutien aux femmes palestiniennes, notamment à Ghaza, et lançons un appel pressant à toutes les parties prenantes pour faire cesser, de toute urgence, cette horreur à la face de l’humanité, pour que, vraiment, nous puissions dire plus jamais ça !» lit-on dans cette déclaration.

Le président du CNDH, Abdelmadjid Zaâlani, a indiqué dans une allocution de circonstance que cette célébration est particulière cette année puisqu’elle intervient au moment où de nombreuses femmes palestiniennes vivent un calvaire au su et au vu du monde entier qui reste de marbre devant ces massacres quotidiens perpétrés par les sionistes barbares. Il a souligné que l’Algérie, par la voix du Conseil, lance un appel pour exiger l’application des conventions internationales en vue de protéger ces femmes qui font face à un ennemi dépourvu d’humanité. Zaâlani juge que les puissances mondiales qui ont permis l’instauration de cette entité doivent intervenir également pour solutionner cette crise qui n’a que trop duré. En ces moments difficiles, enchaîne-t-il, le Conseil offre une journée algérienne à cette Palestine meurtrie.

S’agissant des droits des femmes algériennes, Zaâlani a mis en avant l’ensemble des dispositions décidées par l’Etat, notamment dans le cadre de la Constitution de 2020 qui «garantit l’élimination de la discrimination et la protection des femmes».

Par ailleurs, le président du CNDH a rappelé que par le grand écho de sa Révolution, l’Algérie a aidé dans la décolonisation de beaucoup de pays. « Aujourd’hui, on pense que l’entité sioniste a copié sur la France coloniale en termes de tortures car ses méthodes ont été constatées à Ghaza», a-t-il souligné.

Des acquis et des défis

Dans le cadre du débat, Nadia Aït Zaï, militante des droits de l’homme et juriste, a fait un bilan des acquis de la femme algérienne. Elle a reconnu que l’Algérie adopte une législation surprotectrice et les conventions internationales ratifiées ont permis une modification de la Constitution. D’où le renforcement des droits politiques et économiques des femmes. L’avocate note, cependant,  que le défi qui reste à surmonter concerne la «parité», notamment dans le domaine de la création d’entreprises du moment que l’Etat offre beaucoup d’aides en ce sens. Elle a expliqué dans ce sillage que l’Algérie a procédé à la révision du code pénal, lequel a «incriminé la discrimination».

L’Etat est obligé, poursuit-elle, de lever les obstacles qui entravent l’exercice du droit de la personne humaine. Ce qui n’existe pas dans les Constitutions maghrébines. Ce même code, rappelle la juriste, a incriminé le harcèlement sexuel, la violence dans la sphère publique, privée et professionnelle. Quant au code de la famille, précise-t-elle, il a apporté beaucoup de changements mais il doit être reconstruit, selon elle, sur l’égalité consacrée dans la Constitution de 2020.

Aya Malak

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