Kaci Issaoun : «Le Chaâbi a un bel avenir»

Rencontré en marge de la première des  soirées Chaaâbi qu’organise la direction  de la culture et des arts de la wilaya de Tizi-Ouzou au cinéma Djurdjura du chef lieu de wilaya, Kaci Issaoun est revenu avec nous sur ce style  qui est très apprécié à savoir le chaâbi en général et le chaabi kabyle en particulier.

Avant d‘aborder le sujet, Kaci Issaoun est revenu avec nous sur la soirée qu’il venait d’animer. «  Ce fut une belle soirée avec un public connaisseur  qui semble l’avoir appréciée », dira-t-il avant de nous annoncer  son agenda artistique avec deux  représentations durant ce mois sacré en Algérie ;  à Boghni et Béjaia, et une tournée au Canada à partir du 20 Avril avec une première scène à Montréal.

L’auteur du dernier opus « Agherbal » nous fera aussi part de la sortie d’un nouvel album prévue au mois de décembre prochain.  « Je suis actuellement en phase d’enregistrement au studio  pour ce nouveau produit   avec sept titres évoquant  des problèmes sociétaux », a-t-il indiqué.

 Quant à la question relative à l’état des lieux  du chaâbi, kabyle notamment, l’artiste nous dira : «   c’est un style qui  ne mourra jamais. Mieux, il commence à reprendre du poil de la bête avec cette génération montante  d’artistes qui affectionnent beaucoup ce genre. En tous les cas, j’ai bon espoir de voir le chaâbi avoir de beaux jours devant lui». Pour le natif du village El-Vir, dans la région de Mâatkas, des chanteurs comme  Lounès  Matoub,  Lounès Kheloui,  Cheikh El Hasnaoui, Youcef Abdjaoui, Slimane Azem  Hsisen ou encore  Hamid Bédjaoui   « qui ont été  aussi mon inspiration » ont beaucoup contribué à ce nouvel essor.

« Le chaabi est un patrimoine culturel national. Il appartient à tous les Algériens. La musique arabe qui vient du moyen orient a ses propres sonorités que l’on ne retrouve  pas dans la musique que nous jouons  », précise-t-il avant de rappeler que  « les maitres du chaabi El Hadj M’Hamed El Anka, Hadj M’Rizek, Hsissen, Amar Ezzahi, Amar El Aachab,  Boudjemaâ El Ankis ou encore Kamel Messaoudi, pour ne citer que ceux-là sont tous d’origine kabyle et ont même chanté en Kabyle ». Et de conclure : «je garde  grand optimisme pour le chaâbi qui  connaît même un engouement au sein des enfants avec tous ses ateliers  qui lui sont dédiés au niveau de la maison de la culture et les maisons de jeunes à travers la wilaya ».

Rachid Hammoutène

Bouton retour en haut de la page