Durant la troisième semaine du mois sacré de Ramadhan, les brigades de contrôle et de la répression des fraudes de la direction du commerce et de la promotion des exportations de la wilaya de Boumerdès ont effectué plus de 100 interventions.
Ces opérations de contrôle ont abouti à l’émission de 500 procès-verbaux à l’encontre de nombreux commerçants, notamment pour non-respect des conditions d’hygiène, alors que la valeur des saisies de marchandises s’élève à plus de 23millions de dinars.
A ce propos, la responsable du service de protection des consommateurs et de la répression des fraudes à la direction du commerce, Mme Karima Alfati, a révélé que «les agents de contrôle ont procédé à la saisie de 4,50 tonnes de diverses denrées impropres à la consommation ainsi que 4.529 litres de jus et de boissons gazeuses».
Quant aux infractions les plus importantes signalées dans le cadre des procédures de contrôle, elles vont du manque de conditions de conservation et d’exposition du produit ou d’hygiène sanitaire en rapport avec le personnel. «D’autres violations sont relatives au non-respect des conditions de stockage et de l’obligation de sécurité des produits, la possession et la vente d’aliments impropres à la consommation ou dont la date d’expiration est dépassée», a-t-elle encore ajouté.
En revanche, MmeAlfati a fait savoir que les opérations de contrôle ne se limitent pas seulement aux commerces. «Un programme intensif de contrôle des unités de production et des entreprises d’importation est en cours. Ces derniers jours de Ramadhan, un contrôle des commerces de fabrication de gâteaux traditionnels et des pâtisseries pour vérifier les conditions de préparation, les matières utilisées. Il s’agit également de contrôler les magasins de vêtements et de chaussures à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. Ces commerces sont très fréquentées par les familles et certains vendeurs malveillants profitent pour augmenter les prix», a précisé la responsable.
Des boucheries sont aussi concernées par le contrôle de la part des brigades de la direction du commerce et de la promotion des exportations. «De nombreuses violations liées au manque de conditions d’hygiène et de propreté, que ce soit dans le magasin, ou à l’étalage des viandes, blanches ou rouges. Nous avons constaté la vente de viande avariée dont la couleur et l’odeur sont douteuses. Certains commerçants sans scrupule exposent ces marchandises mettant ainsi en danger la santé des consommateurs», a-t-elle relevé.
Par ailleurs, durant ce mois sacré, certains commerçants, dont l’activité n’est pas rentable, se reconvertissent par exemple dans la préparation et la vente de gâteaux, zlabia, qalblouz ou jus de citron très prisés durant le Ramadhan. Ce qui constitue une infraction au code de commerce et passible d’une importante amende et parfois même allant jusqu’à la fermeture du commerce. Dans ce sens, on enregistre 48 interventions effectuées, toutes liées à ce changement illicite qui constitue une infraction.
Karima Dehiles
