Projection du film « Ag Abakada… Soleil d’Azejer » : Retour sur l’épopée de la résistance touareg

Produit  par le ministère des Moudjahidine et des ayants droits et réalisé par Chafia Ben Arab, le film documentaire « Ag Abakada… Soleil d’Azejer » a été projeté lundi en avant première, à la salle Ibn Zeyndoun de l’office Raidh El Feth.

La projection s’est déroulée  en présence du ministre des moudjahidine et des ayants droits, Laïd Rebiga, du ministre du tourisme et de l’artisanat, Didouche Mokhtar, de la déléguée national chargée de la protection de l’enfance, Meriem Chorfi, de l’Aminokal et sénateur Bakri Houma Benbrahim, de notables du tassili Najjer, de membres du parlements et représentants d’institutions étatiques ainsi que de membres de la famille du Moudjahid Brahib Ag Abakada, dont le film documentaire retrace la longue lutte qu’il a mené contre l’occupation française, pendant près de 50 ans.

Dans son allocution, Rebiga a salué le travail effectué le qualifiant «  d’exceptionnel, que se soit dans son contenu, ou dans la technique avec laquelle il a été réalisé et qui porte en son contenu les valeurs qui lient la génération de ceux qui ont mené le combat libérateur avec la nouvelle génération qui jouit de cette liberté».  Le ministre a ensuite évoqué Ag Abakada affirmant «  qu’il est une personnalité unique dans l’histoire de l’Algérie, étant l’un de ceux qui ont mené la résistance populaire à la fin du 19e siècle au près du Cheikh Amoud et les valeureux fils du sud algérien, qui ont mené l’une des plus longues résistances contre le colonialisme et l’occupation françaises, et qui a également participé à la guerre de libération dans les rangs de l’armée de libération nationale ».

Le comandant Ag Abakada, ajoute Rebiga, «  était de ceux qui avait la ferme conviction que la résistance est un lien solide qui unit tous les hommes et unifie les énergies et les cœurs, et qui, grâce à leur amour de la patrie et de leur terre, ont protégé les fils de cette patrie contre le complot destructeur et de l’occupant français ».  Il était, ajoute Rebiga, «  un exemple d’honnêteté et de fidélité, qui a joué un rôle prépondérant dans l’éveil  populaire durant la révolution nationale, et un barrage contre la tentative du colonialisme de séparer le sud du nord du pays».

Le documentaire de 70 minutes retrace la glorieuse épopée de l’un de ceux qui ont mené une lutte acharnée contre les troupes françaises qui, depuis les années 1870 ont entrepris de s’accaparer des principales routes qui relient l’Algérie et ses pays voisins, notamment les routes commerciales.

Né en 1885, Ag Abakada a, depuis sa jeunesse, montré  une aptitude et une force au combat  et un esprit de leadership.  En 1916 il est désigné comme Amenokal des Touaregs et mènera la résistance jusqu’à l’indépendance du pays en 1962. Durant sa longue lutte, il entreprend  d’affaiblir les  troupes françaises  en s’attaquant aux caravanes qui ravitaillent les postes avancés, ainsi que les garnisons établis dans le grand sud.  Son acharnement et sa perspicacité poussera la France coloniale à signer une trêve avec lui entre 1918 et 1919, et un pacte de paix de 1924 à 1945, avec ses conditions et ses exigences, qui stipule la préservation des populations du sud contre toute agression française ainsi que leur droit à leur terre et leur biens ». Dès le déclenchement de la guerre de libération, il reprendra les armes  pour mener ses hommes jusqu’à la victoire finale ».

La réalisatrice, Chafia Ben Arab, souligné que ce film a été réalisé à partir de documents  français et de témoignages des populations locales, ainsi que le travail de recherche de l’historien Mohamed Lahcen Zeghidi.

Hakim Metref

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