Aquaculture : Renforcer le soutien et l’accompagnement des projets

Le ministre de la Pêche et des productions halieutiques Ahmed Badani a souligné, lundi à Sidi Bel Abbés, la nécessité de renforcer les efforts et la coordination entre les différents acteurs, en vue du soutien et de l’accompagnement des projets d’investissement liés à l’aquaculture et ses accessoires, notamment la fabrication du matériel et d’équipements, vu l’importance de cette filière dans l’augmentation de la production halieutique et l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays.

Intervenant lors de sa supervision de l’ouverture d’une journée d’étude organisée à l’Université Djilali Liabés sur le thème « Investissement dans l’aquaculture : défis et perspectives », le ministre a souligné l’importance d’intensifier les efforts déployés par tous les acteurs, des autorités locales et des directions des wilayas des différents secteurs, des dispositifs d’appui et des établissements de formation, pour accompagner le secteur de la pêche et des productions halieutiques dans la réalisation de nombreux projets d’investissement dans la pisciculture. Badani a rappelé que le secteur a connu, récemment, ce qui le qualifie à contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire, conformément à une stratégie claire issue des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui repose sur le développement à grande échelle de l’aquaculture en eau douce, à travers des installations d’eau ou de bassins destinés à l’irrigation, ainsi que les investissements y afférents au niveau des zones aquacoles. Il a souligné que « cette stratégie repose également sur le soutien et l’accompagnement de tous les projets, dans le cadre de l’entrepreneuriat et de l’innovation liés à l’aquaculture, notamment la fabrication d’aliments pour animaux, la production d’alevins, la culture d’algues et les industries de transformation et de commercialisation ».

Dans le domaine de l’aquaculture en eau douce, le ministre a mis l’accent sur l’enregistrement, en 2023 et au premier trimestre de cette année, de chiffres encourageants en termes de projets productifs et de quantités de la production halieutique réalisée, recensant dans ce cadre plus de 55 projets productifs, dont trois nouveaux projets entrés en production, cette année, outre 49 projets en cours de réalisation.

Plus 22.000 professionnels enregistrés dans la filière

Plus de 22.000 professionnels de l’activité aquacole ont également été enregistrés, grâce à l’ensemencement de plus de 16.000 bassins, en raison des bénéfices de cette intégration à l’activité agricole, qui a donné ses preuves par de nombreuses expériences de terrain et d’investissements réalisés, à travers une augmentation de la production d’environ 30 pour cent et une réduction des engrais chimiques, jusqu’à 70 pour cent, en plus de la diversification des revenus des agriculteurs, de l’activité de pêche continentale pratiquée par plus de 57 pêcheurs au niveau des barrages et des plans d’eau à travers le pays, a ajouté le ministre.

Il a indiqué que toutes ces activités ont permis d’atteindre une production estimée à plus de 2.700 tonnes de poissons d’eau douce de différentes espèces, qui ont été commercialisées à travers les réseaux de distribution des produits de la pêche ou à travers les points de vente de la Chambre nationale, notamment durant le mois de Ramadhan, où des produits de la pêche et de l’aquaculture ont été commercialisés à des prix compétitifs, notamment le tilapia.

Badani a ajouté que pour atteindre les objectifs stratégiques dans ce domaine, une coordination est actuellement en cours avec les services du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et du ministère de l’Hydraulique, en activant les termes des accords de coopération avec son ministère pour exploiter le plus grand nombre de bassins d’irrigation agricoles et le plus grand nombre de barrages et de retenues collinaires pour l’ensemencement d’alevins, d’autant plus, a-t-il souligné, que  » nous maitrisons toute la chaîne de production, dotée de plus de 12 stations expérimentales, d’instituts et d’écoles de formation spécialisés et de cadres techniques compétents ». Il a, en outre, souligné que « la coordination avec les services du ministère de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’Aménagement du territoire est une priorité pour accélérer la création de zones d’activités aquacoles et remettre directement les contrats de concession aux investisseurs pour la réalisation de leurs projets dans les plus brefs délais ».

Bouton retour en haut de la page