Chaque jour de Ramadhan que Dieu fait, Skikda s’éveille dans une effervescence de fraternité sans précédent. Une harmonie d’actions solidaires se déploie, peignant le portrait d’une communauté unie par le partage et la bienveillance.
Les marchés solidaires de Skikda offrent les biens essentiels à des tarifs qui défient toute concurrence et accueillent les âmes en quête de nourriture et de réconfort. Ils sont éparpillés à travers les communes de Skikda, Azzaba, El Harrouchet Beni Bechir. Au-delà de la richesse matérielle, un festin spirituel est préparé avec soin par le directeur des affaires religieuses et du wakf. Plus de 400 mosquées à travers la wilaya de Skikda déploient un programme spirituel enrichissant, créant des liens invisibles mais solides entre les fidèles.
Des sermons qui élèvent l’esprit, des conférences qui illuminent et des interventions médicales qui apaisent.Chaque initiative ajoute une pierre précieuse à l’édifice de fraternité. Les restaurants Rahma, manifestations de la miséricorde divine, offrent des repas gratuits, entourant chaque famille d’un voile de dignité et de respect.
Parallèlement, une campagne de don de sang est menée par les grandes mosquées. Lors des préparatifs pour le Ramadhan, Skikda se transforme en une fresque vivante de solidarité et de spiritualité, où chaque acte de partage est une prière et chaque geste de bienveillance un chant à la communauté. Skikda, oasis de paix et de fraternité, invite chacun à rejoindre cette célébration de l’esprit humain, anticipant ensemble les jours bénis du Ramadhan.
Pour la petite histoire, Skikda, connue sous le nom de Philippeville pendant la période coloniale, est une ville portuaire située sur la côte nord-est de l’Algérie. Son histoire remonte à l’antiquité, où elle était habitée par les Berbères, puis a été colonisée par les Phéniciens et les Romains.
Sous le nom de Stidia, elle était un important centre commercial romain, connu pour ses olives et son vin exportés vers Rome. Après la chute de l’Empire romain, la région a été conquise par les Vandales puis les Byzantins.
Au 7e siècle, Skikda a été conquise par les Arabes musulmans et est devenue un centre de commerce et de culture islamique. Plus tard, la ville a été intégrée à l’Empire ottoman. Au 19e siècle, Skikda a été colonisée par la France et rebaptisée Philippeville.
Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, la ville a repris son nom d’origine, Skikda, et est devenue un centre industriel majeur, notamment dans le secteur pétrochimique avec l’implantation d’une importante raffinerie.
K. H.
