La direction des activités culturelles de la wilaya d’Alger a organisé, en collaboration avec l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme EPAU, lundi au palais des Rais (Bastion23), une conférence animée par le professeur Kheir-Eddine Guerrouche, qui a évoqué «La protection du patrimoine culturel contre les dégâts des incendies».
L’enseignant-chercheur a affirmé que la protection du patrimoine culturel contre les dégâts dus aux incendies « est un enjeu majeur qui nécessite une approche proactive et multidimensionnelle ». « Les grands incendies ont généralement un impact catastrophique qui entraine la perte totale ou quasi-totale du bien culturel », a-t-il fait remarquer. Parlant de l’Algérie, il a révélé que « chaque année, une moyenne de 3.000 feux parcourent 30.000 ha alors que les formations forestières ne couvrent que 2 % de la surface du pays ». « Ces feux constituent l’une des trois plus grandes menaces pour l’homme, les biens patrimoniaux et l’environnement », a-t-il proclamé. Les spécialistes considèrent que le nord de notre pays est d’une vulnérabilité très élevée. Certaines wilayas connaissent une périodicité de feux catastrophiques. Tizi-Ouzou est l’une des plus touchées. « Les changements climatiques exacerbent la menace et avec l’évolution du régime des précipitations, la probabilité d’incendies plus violents augmentera d’année en année », a-t-il expliqué.
Toutefois, ces incendies peuvent être évités ou grandement réduits grâce à des procédures d’entretien et de sécurité appropriés. « Les gestionnaires de patrimoine doivent envisager des mesures de prévention / atténuation pour limiter les sources d’inflammation et les effets de l’incendie et préparer des plans d’atténuation efficaces», a-t-il enfin recommandé.
Hamai Kenza