Actualisation des programmes de formation en médecine légale : Connaître le droit médical

Le Pr. Massinissa Benyakoub, chef de service de médecine légale au CHU de Laghouat El Akid-Lotfi, a soulevé la problématique du manque d’initiatives, surtout au niveau local.

Selon lui, la formation initiale, notamment en ce qui concerne le volet légal, est essentielle. Selon lui, les spécialistes doivent aider les médecins généralistes à affronter toutes les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. «Notre devoir en tant que spécialistes est d’assurer ce genre de formation afin de combler les lacunes constatées notamment en termes de devoirs et de droits», soutient-il.

Dans le cas des services d’urgence assurés par des médecins généralistes, le praticien a insisté sur l’obligation de moyens. «Cela signifie que le médecin doit réunir tous les moyens pour assurer aux patients des soins de qualité», a-t-il expliqué. Les soins optimaux, a-t-il poursuivi, doivent être prodigués conformément aux protocoles et données modernes de chaque pathologie. «Nous avons constaté des lacunes surtout en ce qui concerne le droit médical, l’éthique et la déontologie. Ces trois volets ne sont pas suffisamment enseignés durant le cursus universitaire», a-t-il regretté. Il a plaidé pour l’actualisation des programmes dispensés aux étudiants en médecine et le suivi de l’évolution et de la recherche en médecine.

Dans la wilaya où il exerce, le Pr. Benyakoub a fait savoir que le nombre de plaintes déposées contre les médecins est en hausse. «Nos médecins légistes sont sollicités au quotidien par la justice pour des expertises. Les patients connaissent parfaitement leurs droits et devoirs et pour une simple erreur ou faute médicale, ils demandent une indemnisation. De l’autre côté, certains de nos confrères n’accordent pas une grande importance à ce volet», a-t-il indiqué.

«À travers ce genre de formation, on tente d’expliquer à nos médecins où se situe exactement leur responsabilité médico-légale afin d’éviter des poursuites judiciaires. Connaître le droit médical est une hygiène de vie professionnelle», a conclu notre interlocuteur.

Samira B.

 

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