Des fédérations internationales sportives s’interrogent sur leur avenir en France

La Fédération internationale automobile (FIA), dont le siège est à Paris, et celle de football (Fifa), qui envisageait de l’y installer, songent à quitter la France où « le système juridique et fiscal ne semblent pas être adapté à leurs activités », ont-elles estimé à l’issue d’une réunion mardi.

« Bien que la France soit le berceau du sport automobile, la concurrence internationale, notamment en termes de coût du travail, et la mondialisation du sport, fragilisent cette position », explique Xavier Malenfer, le directeur relations institutionnelles et internationales à la FIA dans un communiqué commun.

« Sans clarification, par la reconnaissance d’un statut spécifique pour les fédérations sportives internationales, il y a peu d’espoir de voir les activités de la FIA se développer davantage et cela malgré tous les atouts incontestables de Paris », poursuit-il.

Depuis juin 2021, la Fifa, créée à Paris en 1904 et dont le siège est à Zurich en Suisse, dispose d’une antenne parisienne, chargée des relations avec les fédérations, des coopérations techniques en faveur du développement du football. La capitale française abrite aussi une chambre de compensation chargée notamment des mécanismes de solidarité.

Une première étape avant de déménager tout son siège en France.

Mais en décembre 2023, le Conseil constitutionnel a censuré cet avantageux régime fiscal, invoquant l’égalité devant l’impôt et remettant ainsi en cause l’installation de ces fédérations.

« Les fédérations sportives internationales ne demandent pas des privilèges extraordinaires, ou à être mieux traitées que les autres types d’organisations, mais pas moins bien non plus », conclut Kenny Jean-Marie, qui dirige l’antenne parisienne de la Fifa.

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