Tizi Ouzou : La flamme révolutionnaire ravivée

 

Jeudi dernier et vendredi , la wilaya de Tizi Ouzou a commémoré l’anniversaire de la mort des colonels Amirouche et Si El Haouès, tombés au champ d’honneur  près de Boussaâda (M’sila) en mars 1959.

Dès mercredi passé, une conférence sous le thème «Amirouche et la Wilaya III historique dans les archives françaises» a été animée au musée du moudjahid de M’douha par la fondation colonel Amirouche, devant une nombreuse assistance, par le chercheur Malik Aït Hamouda. Jeudi, au lieu-dit «La tranchée», où est érigée une statue du légendaire chahid Amirouche, une cérémonie de recueillement et dedépôt de gerbes de fleurs a eu lieu en présence de Hamid Lounaci, Conseiller auprès du président de la République chargé des ONG, du wali et du P/APW. Plus tard dans la salle des «Trois C» de Timizart Loughbar, en plus de prises de paroles, des chants patriotiques ont retenti. Présent, le chanteur Takfarinas a entonné deux de ses tubes dédiés à la Révolution.

Nordine AïtHamouda, le fils du défunt colonel, a remis au wali un document d’archives hautement symbolique, la minute de l’interrogatoire de Mustapha BenBoulaïd dans la prison de Constantine en 1955. Le wali a souligné le rôle fédérateur et unificateur des rangs de l’ALN du colonel Amirouche. Le moudjahid Si Ouali Aït Ahmed, 1er responsable de l’organisation nationale des moudjahidine (ONM) de Tizi Ouzou, a déclaré n’avoir vu qu’une seule fois Amirouche, le 12 octobre 1956. «J’ai été aussitôt marqué par sa personnalité», a-t-il lancé. «Amirouche était un homme d’Etat, un grand stratège militaire et un humaniste. Jamais, sous son commandement, il n’y a eu le moindre dépassement ou un acte non admis par les principes de la guerre, notamment la torture du prisonnier », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : «L’ALN avait fait 17 prisonniers parmi les soldats français dont le lieutenant Dubos. Le colonel traita les prisonniers selon la convention de Genève, il autorisa même celui-ci à écrire à ses parents et au président de la République, René Coty, pour parler de ses conditions de détention et de l’état d’esprit de l’ALN».

Par ailleurs, les chouhada M’barek Aït Menguellet, Amar Ould Hamouda et Aït Mohand Saïd ont été honorés à Aït Allaoua -commune d’Iboudrarène- par l’association qui porte le nom du premier en collaboration avec Tagmats et l’APC. Après le dépôt de gerbes de fleurs et la lecture de la Fatiha, des moudjahidine ont évoqué le parcours révolutionnaire des trois militants retracé par Laceb Djamel, Bilek Hamid, Helouane Rabah et Si Ramdane Larab.

Rachid Hammoutène

Bouton retour en haut de la page