Insertion économique: Des dispositifs d’accompagnement efficaces

La promotion de la femme rurale constitue une priorité pour le gouvernement qui a mis en place plusieurs dispositifs d’accompagnement financier, tels que la Caisse nationale d’assurance chômage et l’Agence nationale de gestion du micro-crédit, afin de faciliter leur insertion économique.

Comme celle-ci peut bénéficier des aides accordées par l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat. Nombreuses sont les présidentes des associations activant dans le domaine de la promotion de la femme rurale à confirmer que celle-ci s’autonomise grâce à toutes ces aides. Fatima Kaâbache, présidente de l’association E-Souhoub pour la résurrection de l’artisanat, à Laghouat, explique que l’association essaie de s’ériger en trait d’union entre la femme rurale et le marché économique. «Notre mission principale consiste à ressusciter l’artisanat dans la wilaya de Laghouat à travers l’implication des femmes rurales qui maîtrisent certains métiers. Cela nous permet de préserver un patrimoine délaissé et aider ces artisanes à subvenir aux besoins de leur famille», indique-t-elle.

Selon Fatima Kaâbache, l’association aide les femmes qui ne peuvent se déplacer à commercialiser leurs produits lors des expositions et des foires. «Nous sensibilisons également la femme rurale à se faire délivrer une carte d’artisane, qui lui permettra de bénéficier de certains avantages, tels que la Sécurité sociale auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés et les allocations familiales», ajoute-t-elle.

À ce titre, notre interlocutrice affirme que beaucoup de femmes manifestent de l’intérêt et la volonté d’adhérer à l’activité de l’association, que ce soit dans la vannerie ou la tapisserie. «Certaines femmes fabriquent des produits cosmétiques, d’autres préparent des épices et des pâtes roulées à la main, tels que le couscous et berkoukès, en plus de la galette», poursuit-elle.

De même que des femmes ont pu lancer leur projet en contractant des crédits dans le cadre du dispositif Angem. «Nous essayons également de les informer sur les procédures d’octroi des crédits et d’agir de manière professionnelle en respectant les délais de remboursement des crédits», soutient-elle.

Une meilleure insertion économique

Pour sa part, Dalila Bendjoudi, présidente du Forum d’appui et de la promotion de la femme rurale, revient sur son expérience de l’insertion économique de la femme rurale. «Notre association a signé des conventions avec les ministères de la Formation professionnelle, de la Pêche et des Productions halieutiques, de l’Environnement et de l’Agriculture.

Ainsi, nous œuvrons à assurer, gratuitement, des formations aux femmes rurales dans les différentes régions du pays. Ces formations sont sanctionnées par des diplômes reconnus par les ministères concernés en fonction de la nature de la formation», fait-elle savoir.

Mme Bendjoudi précise que les sessions de formation touchent divers domaines, à l’image de la confection des confiseries et gâteaux traditionnels, des fromages, la production des engrais à partir des déchets valorisés, ainsi que des filets de pêche et l’élevage du tilapia. «Pas plus tard que la semaine passée, nous avons organisé une formation au profit de 67 personnes sur la confection des gâteaux et confiseries traditionnels destinés à la commercialisation, tels que djouzia, kounafa, kalb-louz et loukoum.

La formation, ayant duré trois jours, a été assurée par des spécialistes en préparation de ces gâteaux et en marketing afin de doter les bénéficiaires des clés de la réussite de leurs projets», relève la présidente du Forum.

Selon ses précisions, l’association va conclure, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, une convention avec la banque Al Asalam et VMS Motors, le 9 mars 2024. En vertu de laquelle, la femme rurale pourra contracter un crédit allant jusqu’à 1,5 million de dinars et sans hypothèque, détaille-t-elle.

Dans le même sillage, notre interlocutrice informe que l’association a formé depuis 2018 à ce jour, plus de 1.000 femmes. Et grâce à ces ateliers de formation et l’accompagnement de l’Angem et l’Anad, beaucoup de femmes, enchaîne-t-elle, ont réussi à lancer leur petite entreprise dans l’apiculture et la production du miel ou encore dans la fabrication des produits détergents. «L’on accorde des crédits qui varient entre un million et 10 millions de dinars», précise-t-elle.

 A. Mehdid

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