Développement local : Merad rappelle les efforts de son secteur

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a présenté, mardi, devant la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN) un exposé détaillé sur la stratégie sectorielle adoptée par son secteur pour donner un nouvel élan au développement local.

Brahim Merad a affirmé que ce projet intervenait en application des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à relancer l’investissement économique et à assurer un climat des affaires susceptible de faciliter l’investissement et d’assurer le foncier économique destiné à l’investissement. Il s’agit, selon lui, d’asseoir les jalons d’une reprise économique effective en consacrant la transparence et le principe de liberté d’investissement.

A cet égard, le ministre a affirmé que son secteur intervient dans le financement et la réalisation des projets de développent local, à travers deux mécanismes : programme de développement social, économique des collectivités locales et Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (CSGCL). Il a expliqué que le programme prend en charge les projets de proximité de développement local pour répondre aux préoccupations directes des citoyens. Ila fait savoir qu’en 2023, une enveloppe de 110 milliards de dinars été dégagée dans le cadre de ce mécanisme permettant l’inscription de 1.300 opérations. Le ministre a relevé que cette enveloppe financière a été allouée aux wilayas selon des critères bien précis : nombre de communes, superficie de la wilaya et ses capacités de financement.

Concernant le CSGCL, le représentant du gouvernement a fait savoir qu’en 2023-2024, la Caisse a alloué une enveloppe de 229,29 milliards de dinars au profit des 58 wilayas, en plus de consacrer des affectations complémentaires avoisinant les 21 milliards de dinars. Merad a ajouté qu’en 2024, la Caisse a dégagé 100 milliards de dinars pour enclencher un élan de développement local. Il a précisé que cette enveloppe a permis d’inscrire jusque-là5.686 projets. Il a soutenu que la Caisse jour un rôle important dans la mise en œuvre de la politique du secteur, rappelant qu’entre 2023 et 2024, celle-ci a consacré 229,25 milliards de dinars au profit des 58 wilayas.

Eliminer les disparités régionales

Le ministre a également fait savoir que son secteur a lancé un programme pour la réalisation de micro-zones d’activité au niveau des communes. Il a souligné que ce projet comporte 142 zones au niveau national d’uns superficie de 400 hectares. Il est financé par la CSGCL à hauteur de 15 milliards de dinars. Merad a annoncé qu’une partie de ces projets sera livrée cette année. « Ces efforts traduisent la vision stratégique et ambitieuse des pouvoirs publics et la volonté sans faille de l’Etat d’amorcer un développement local global et durable », a-t-il soutenu.

Dans ce sillage, il a rappelé que son secteur a adopté une nouvelle stratégique de développement plus efficiente et efficace, afin d’améliorer l’offre foncière permettant de réaliser des projets en relation avec l’amélioration des conditions de vie des citoyens et un développement local homogène. Ainsi l’Etat a lancé un vaste programme de réalisation et de réhabilitation des zones industrielles, notamment celles disposant d’atouts et de potentiels de production à même de booster le développement local.

Au sujet des projets qui accusent actuellement du retard pour diverses raisons, il a fait savoir qu’un groupe de travail mixte a été constitué au niveau du ministère des Finances pour relancer les travaux. Evoquant les anciennes zones industrielles, le ministre a relevé qu’elles avoisinent les 65 réparties sur 34 wilayas et sur une superficie de 8.703 hectares. La réhabilitation de celles-ci coûtera 25 milliards de dinars.

Merad a ajouté que le nombre des zones d’activité atteint actuellement les 650 d’une superficie de 15.000 hectares. Il a affirmé que l’objectif des pouvoirs publics étant d’arriver à un développement permettant l’élimination des disparités régionales en matière de développement, insistant que la priorité sera donnée aux régions enclavées. Et là, il a rappelé l’importance des programmes de développement dédiés aux wilayas de Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf pour réaliser l’équilibre régional en matière de développement et remédier aux insuffisances constatées. Il a fait savoir qu’une enveloppe de plus de 400 milliards a permis de relancer le développement local au niveau de ces régions et améliorer les conditions de vie des citoyens de ces localités.

Amokrane H.

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