4,1% de croissance économique, réserves de change en hausse, inflation contenue… : L’économie nationale dans le vert

Quels enseignements tirer de la participation de l’Algérie aux travaux des réunions de printemps 2024 du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) qui se sont déroulés la semaine dernière à Washington (Etats-Unis). Comment notre économie est vue par ces institutions ? Ces questions et bien d’autres ont été le thème d’une conférence de presse animée, samedi à Alger par le ministre des Finances.

D’abord, Laâziz Faïd a soutenu que la politique économique adoptée sous la conduite du président de la République a convaincu les institutions internationales, notamment en ce qui concerne les réformes  engagées, notamment l’encouragement de l’investissement national et étranger, l’amélioration de la transparence et du climat des affaires, l’optimisation de la gestion des finances publiques, la promotion de la bonne gouvernance et la diversification économique et des exportations hors hydrocarbures.

Il a fait savoir que l’économie algérienne a connu une croissance de 4,1% en 2023, soit à peu près le même niveau que les estimations prévues par le Fonds monétaire international (4,2%). Le ministre a qualifié cette performe de «solide» obtenue grâce à la production des hydrocarbures, mais aussi et surtout à la forte dynamique des secteurs industriels, du bâtiment et des services. Il a soutenu que la balance des paiements continuera d’afficher un excédent estimé à 6,35 milliards dollars en 2023 tandis que l’inflation commencera à baisser, soulignant que les pouvoirs publics s’employaient à la stabiliser.

«Les pouvoirs publics ont déployé des efforts colossaux pour réaliser la stabilité économique et assurer un retour à la normale de l’activité économique, après les effets néfastes de la crise sanitaire de la Covid-19 », a souligné le ministre. Ila  aussi relevé la baisse des exportations d’hydrocarbures avec 49 milliards de dollars en 2023, après avoir été de 56 milliards en 2022, sous l’effet de la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux. Il a fait état d’une dette publique quasi stable ne dépassant pas 48% du PIB en 2023.

Quant aux réserves de change, elles sont passé de 61 milliards de dollars en 2022 à 69 milliards en 2023, ce qui représente plus de 16 mois d’importations des biens et services. Faïd a annoncé que la valeur du dinar algérien a augmenté de 4,5% par rapport au dollar américain. «Je suis fier de ces résultats obtenus fortement appréciés par les Institutions de Bretton Woods et qui traduisent l’efficacité et l’efficience de nos politique économiques dans un contexte mondial incertain et dans un monde en mutation», a-t-il affirmé.

Il a souligné que la position de ces institutions internationales par rapport à la performance remarquable de l’économie nationale traduit aussi les progrès réalisés dans plusieurs domaines, notamment l’optimisation de la gestion des finances publiques, l’amélioration du climat des affaires et la consolidation de l’intégration sociale. Il s’est dit convaincu que le succès de l’économie nationale n’est que le début d’un processus «nouveau et renouvelé» vers un développement économique et social durable.

Consolider davantage le tissu économique

«Cette reconnaissance mondiale est un encouragement pour nous tous pour continuer sur cette dynamique efficace et positive et poursuivre les réformes économiques menées sous la direction du chef de l’Etat, avec un intérêt croissant à l’investissement dans des domaines vitaux pour consolider davantage la tissu économique ayant un impact direct sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la réduction des disparités en matière de développement», a clamé le ministre.

Le ministre a rappelé que lors de la réunion de Washington  il a attiré l’intention des instituions internationales sur les réformes prises dans le secteur financier et bancaire visant à hisser les prestations de services au rang des standards internationaux. Il a rappelé aussi avoir étalé, entre autres, l’externalisation des banques algériennes, désormais actée avec l’ouverture de deux agences bancaires en Mauritanie et au Sénégal, qui sera suivie par d’autres.

En matière d’épargne et de l’inclusion financière, le ministre a mis en avant les efforts « colossaux » des pouvoirs publics à cet effet, citant la promotion de la finance islamique et les actions prises pour la redynamisation du marché financier à travers l’ouverture du capital de deux banques publiques, le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et la Banque de développement local (BDL), qui permettra de booster la Bourse d’Alger et le marché financier en Algérie.

Dans le cadre de la réforme fiscale, Faïd a passé en revue, devant les représentants du FMI, une partie des changements initiés par son secteur ministériel, à travers la révision de la structure fiscale, la simplification des procédures fiscales, la réorganisation des différents services, ainsi que le renforcement des moyens d’intervention.

Concernant la transformation digitale, le ministre a rappelé les décisions prises pour la généralisation de la numérisation à tous les niveaux et le paiement électronique pour rapprocher plus l’administration des citoyens. Pour ce qui est de la numérisation, le responsable a fait savoir que celle-ci était au centre de discussions lors des travaux. Il a estimé important et nécessaire d’aller de l’avant pour consolider la transparence et le recours à l’innovation.

Dans ce cadre, il a rappelé avoir exposé lors des travaux les étapes suivies par notre pays pour intégrer la transition numérique dans le secteur bancaire pour lui permettre de jouer pleinement son rôle dans le financement de l’économie nationale. Faïd n’a pas manqué de mettre en avant l’importance d’innover en matière de gestion en adoptant les solutions novatrices permettant de faire faces aux défis nationaux et internationaux et d’être «vigilants» dans un monde en mouvement. Il a soutenu que notre pays «est sur la bonne voie» pour donner un nouvel élan pour son économie grâce à son potentiel et ses atouts.

Amokrane H.

 

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